Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté vendredi le plan américain visant à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe. Le plan de 28 points, soutenu par le président américain Donald Trump et perçu à Kiev comme très favorable au Kremlin, confronte l'Ukraine à un choix impossible. «L'Ukraine pourrait ętre confrontée à un choix très difficile: la perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé», les États-Unis, a déclaré Zelensky dans une adresse vidéo à la nation. Il a assuré qu'il ne «trahira» jamais son pays. «Nous traversons l'un des moments les plus difficiles de notre histoire», a-t-il estimé.
Le plan américain reprend plusieurs demandes formulées par le Kremlin de longue date et rejetées par Kiev auparavant. Les propositions demandent que Kiev cède des territoires occupés à la Russie, renonce à intégrer l'OTAN, réduise ses forces armées à 600 000 militaires et organise des élections dans les 100 jours. Les deux régions du bassin minier du Donbass, Donetsk et Lougansk, seraient reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis. La Crimée, annexée en 2014, également. Moscou recevrait d'autres territoires ukrainiens qui sont encore aujourd'hui sous le contrôle de Kiev.
Les propositions américaines augurent «une vie sans liberté, sans dignité, sans justice. Et qu'on croie à celui qui a déjà attaqué deux fois», a renchéri Zelensky, en référence à la Russie. «Je présenterai des arguments, je persuaderai, je proposerai des alternatives», a-t-il poursuivi. «Je ne trahirai jamais [...] mon serment de fidélité à l'Ukraine.» Peu après, le président ukrainien s'est entretenu avec le vice-président américain JD Vance sur ce plan, selon une source à la présidence ukrainienne.
Le soutien européen à Kiev
Zelensky s'est concerté d'urgence avec les dirigeants français, allemand et britannique, ses alliés clés face à Moscou et Washington. «Nous travaillons sur le document préparé par la partie américaine» pour «assurer une paix réelle et digne» pour l'Ukraine, a-t-il déclaré sur X après l'entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz. Les trois dirigeants ont appelé à trouver une solution au conflit en Ukraine impliquant «pleinement» Kiev, et assuré que toute décision nécessitait le «soutien conjoint et le consensus» des Européens et de l'OTAN, a indiqué l'Élysée dans un communiqué. Les Européens souhaitent que «les forces armées ukrainiennes soient capables de défendre efficacement la souveraineté de l'Ukraine», a précisé la chancellerie allemande.
La Russie, dont les troupes continuent de revendiquer chaque semaine la prise de nouveaux villages le long de la ligne du front, a pressé Zelensky de négocier «maintenant» plutôt que de risquer de perdre davantage de territoire. «L'espace pour prendre des décisions pour lui se réduit à mesure qu'il perd des territoires», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors de son briefing quotidien.
À Kiev, le mot «capitulation» était vendredi dans toutes les bouches. «J'espère vraiment que la partie ukrainienne refusera de mettre en œuvre un tel accord», a déclaré à l'AFP Danylo Domsky, un étudiant de 18 ans.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).







