28 ans après: Macron veut relancer le service militaire volontaire

upday.com 2 godzin temu
Emmanuel Macron pourrait annoncer dans les prochains jours l'instauration d'un service militaire volontaire en France, un projet à l'étude depuis plusieurs mois PATRICK HERTZOG

Emmanuel Macron pourrait annoncer dans les prochains jours l'instauration d'un service militaire volontaire en France. La date de jeudi est envisagée pour cette annonce présidentielle, selon des sources concordantes, dans un contexte marqué par la guerre aux portes de l'Europe et une montée des tensions géopolitiques.

«Dans le monde où nous vivons fait d'incertitudes, d'une montée des tensions, si nous voulons véritablement ętre en sécurité, il faut dissuader l'autre de venir (…) La France doit continuer d'ętre une nation forte avec une armée forte mais avec aussi une capacité de sursaut collectif», a affirmé samedi le président en marge du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Contexte européen et historique

La France a suspendu la conscription en 1997 sous la présidence de Jacques Chirac. Depuis, plusieurs pays européens ont fait le choix inverse. Les pays scandinaves et les Baltes, voisins de la Russie, ont maintenu ou rétabli ces dernières années le service militaire obligatoire.

«De nombreux voisins en Europe sont en train de réintroduire un service national», a souligné samedi sur France 5 le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon. Ces évolutions font partie d'«éléments qui sont à observer dans notre pays», a-t-il estimé.

L'annonce du 13 juillet

Emmanuel Macron avait introduit cette idée de service volontaire le 13 juillet devant un parterre de hauts gradés. Face à une Europe «mise en danger» par la «menace durable» de la Russie, «il faut une nation capable de tenir, d'ętre mobilisée», avait-il estimé.

Le président avait évoqué la nécessité de «donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d'autres modalités, au sein de nos armées», promettant des «décisions en ce sens à l'automne». Il y a des «travaux en ce sens», a confirmé dimanche sur France Info Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées. «Les arbitrages n'ont pas été rendus», a précisé à l'AFP une source proche du dossier.

Les contours du projet

Différents scénarios envisagent un volume de 10.000 à 50.000 personnes par an, selon plusieurs sources proches du dossier. D'après plusieurs médias français, la durée envisagée de ce service volontaire serait de 10 mois et serait rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d'euros.

Selon la Revue nationale stratégique 2025, qui résume les ambitions de la France en matière de défense et de sécurité, ce service militaire volontaire «rénové» viserait à «renforcer la cohésion nationale» et à «créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise».

Les armées françaises comptent environ 200.000 militaires d'active et 47.000 réservistes, et doivent passer à respectivement 210.000 et 80.000 personnes en 2030. La mobilisation sur la base du volontariat d'une partie d'une classe d'âge pourrait servir à «acquérir la masse» nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, estimait cet été le général Pierre Schill, chef d'état-major de l'armée de Terre.

Réactions politiques contrastées

L'idée est saluée par une partie de la classe politique française. «Tout ce qui peut participer à l'esprit de défense, à la résilience nationale et à exprimer le sentiment patriotique qui sommeille dans la population est positif», a commenté dans la Tribune dimanche Cédric Perrin (Les Républicains), président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat.

À l'extręme droite, le président du Rassemblement national Jordan Bardella s'est dit mercredi sur X «favorable» au rétablissement d'un service sous les drapeaux «en commençant par un service militaire ouvert aux volontaires».

Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, reste plus circonspect. «Je suis très prudent en la matière (...) Je crois à l'armée de métier aujourd'hui. Après, si les jeunes veulent s'engager pour la nation, naturellement, j'y suis favorable», a-t-il confié dimanche à France 3.

Les arbitrages attendus promettent aussi de concerner l'avenir incertain du service national universel destiné aux mineurs de 15 à 17 ans. Ce service civil, lancé en 2019 et dont les crédits ont été depuis rabotés, n'a jamais trouvé son rythme de croisière. Il consistait essentiellement en un stage de cohésion de deux semaines.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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