Nicolas Sarkozy annonce la publication d'un livre sur ses trois semaines d'incarcération. L'ancien président de la République, sorti de prison il y a moins de deux semaines, dévoile vendredi "Le journal d'un prisonnier", qui paraîtra le 10 décembre chez Fayard. Une sortie rapide qui intervient avant son procès en appel prévu en mars 2026.
«En prison, il n'y a rien à voir, et rien à faire. J'oublie le silence qui n'existe pas à la Santé où il y a beaucoup à entendre. Le bruit y est hélas constant. A l'image du désert, la vie intérieure se fortifie en prison», écrit Nicolas Sarkozy sur le réseau social X. L'ouvrage de 216 pages sera commercialisé au prix de 20,90 euros par les éditions Fayard, contrôlées par Vincent Bolloré.
Une détention inédite dans l'histoire de la République
Le 25 septembre, Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs, et à une amende de 100.000 euros. Le tribunal correctionnel de Paris l'a reconnu coupable d'avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Écroué le 21 octobre, l'ancien chef de l'État a vécu une détention sans précédent pour un ex-président français. Il a été placé à l'isolement dans une cellule de 9 mètres carrés, protégé par deux officiers de sécurité. «Il y a du bruit tout le temps», avait commenté son avocat et ami Jean-Michel Darrois après son premier entretien au parloir. Le conseil avait précisé que Nicolas Sarkozy avait «commencé à écrire son livre» dès le premier jour de détention.
Libération sous contrôle judiciaire
Le 10 novembre, la cour d'appel de Paris a libéré Nicolas Sarkozy, estimant qu'il ne présentait pas de risque de fuite. La justice l'a placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France et d'entrer en contact avec les autres prévenus. Il ne peut notamment pas contacter le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite en prison le 29 octobre.
Pour les juges, le mandat de dépôt prononcé était justifié par la «gravité exceptionnelle» des faits. Pour Nicolas Sarkozy, qui clame son innocence depuis le début de l'affaire, il a été motivé par «la haine».
Procès en appel et autres échéances judiciaires
L'ancien président, aujourd'hui âgé de 70 ans, a fait appel et jouera son avenir lors d'un nouveau procès prévu du 16 mars au 3 juin à la cour d'appel de Paris. Neuf autres personnes seront rejugées à ses côtés, dont deux anciens proches collaborateurs : Claude Guéant, condamné à six ans de prison, et Brice Hortefeux, qui a écopé de deux ans de prison sous bracelet à domicile. L'intermédiaire Alexandre Djouhri, condamné à six ans de prison et trois millions d'euros d'amende, reste incarcéré.
Une autre échéance capitale attend Nicolas Sarkozy le 26 novembre. Déjà condamné définitivement dans l'affaire des écoutes, la Cour de cassation décidera si elle valide ou non sa condamnation en appel dans l'affaire Bygmalion, à un an d'emprisonnement dont six mois ferme aménageables, pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).









