La Russie a lancé dimanche sa plus importante vague de drones et missiles depuis le début de la guerre contre l'Ukraine. L'attaque a fait au moins cinq morts et touché pour la première fois le siège du gouvernement ukrainien. Entre samedi soir et dimanche matin, 810 drones et 13 missiles ont été tirés sur l'Ukraine.
Le bâtiment abritant le conseil des ministres ukrainien à Kiev a été endommagé pour la première fois depuis l'invasion russe de février 2022. "Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés par une attaque ennemie", a indiqué la Première ministre Ioulia Svyrydenko. Des hélicoptères ont largué de l'eau sur l'édifice en feu avant que l'incendie ne soit maîtrisé.
L'armée de l'air ukrainienne a intercepté 747 drones et quatre missiles. Au total, cinq personnes ont été tuées dans cette attaque, dont deux à Kiev - une jeune femme et son fils de deux mois. Plus d'une vingtaine de personnes ont été blessées dans plusieurs régions touchées.
Réactions internationales
Le président américain Donald Trump s'est dit pręt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie. "Je ne suis pas pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble", a-t-il déclaré. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky compte "sur une réponse forte de la part des Etats-Unis".
"De tels meurtres aujourd'hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre", avait auparavant déclaré Zelensky. Le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient "pręts à faire monter la pression" sur la Russie.
Le président français Emmanuel Macron a condamné l'attaque, estimant qu'elle illustre que "la Russie s'enferme toujours un peu plus dans la logique de la guerre et de la terreur". Le Premier ministre britannique Keir Starmer a jugé que l'attaque montre que Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux".
Situation militaire et diplomatique
L'armée russe a revendiqué dimanche la capture d'une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk. La Russie occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien et poursuit ses avancées. Moscou assure n'avoir visé que "des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport".
Les efforts diplomatiques récents semblent dans l'impasse malgré une intense activité ces dernières semaines. Les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre restent diamétralement opposées. Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l'Ukraine.
Poutine a averti qu'un déploiement de militaires occidentaux en Ukraine ferait de ces soldats des "cibles légitimes" pour l'armée russe. La Russie considère l'expansion de l'Otan à ses frontières comme l'une des causes du conflit et s'oppose catégoriquement à toute présence militaire occidentale en Ukraine.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.