Elisabeth Borne s'est déclarée ouverte à une "suspension" de la réforme des retraites qu'elle avait portée comme Première ministre. L'ancienne cheffe du gouvernement, aujourd'hui ministre démissionnaire de l'Education, a fait cette déclaration dans une interview au Parisien mardi.
"Si c'est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d'une suspension jusqu'au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle", a-t-elle expliqué. Elle a justifié cette ouverture vers la gauche en affirmant : "Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger".
La ministre a pris ses distances avec sa propre réforme en déclarant : "Je pense qu'on ne doit pas faire de cette réforme des retraites un totem". Cette réforme fait progressivement passer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et avait déclenché des manifestations massives lors de son adoption en 2023.
Réactions politiques mitigées
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a salué cette évolution sur France 2. "C'est un réveil tardif, mais c'est un réveil positif", a-t-il réagi, tout en tempérant : "Mais ce que je souhaite, c'est que nous puissions maintenant porter des débats à l'Assemblée".
Faure doit ętre reçu mercredi matin à Matignon dans le cadre des consultations politiques en cours. Ces déclarations de Borne interviennent au lendemain de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Solutions pour sortir de la crise
L'ancienne Première ministre plaide pour éviter une dissolution de l'Assemblée nationale. "On doit tout faire pour ne pas en arriver" à cette extrémité, a-t-elle averti.
Elle préconise "la nomination à Matignon d'une personnalité qui ne soit pas marquée politiquement". Selon elle, "aller chercher une personnalité de la société civile permettrait d'apaiser les choses", à condition que cette personne soit "sans ambition présidentielle".
Borne a également critiqué la "surenchère permanente ces derniers jours où chacun semble davantage guidé par des intéręts partisans". Elle pointe du doigt une crise qui touche désormais jusqu'au camp présidentiel, alors que Lecornu mène ses dernières consultations pour trouver un compromis sur le budget 2026 avec les forces politiques.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.