Les Forces de soutien rapide (FSR), groupe paramilitaire soudanais, ont annoncé jeudi soir l'arrestation de plusieurs de leurs combattants accusés d'exactions lors de la prise d'El-Facher. Cette ville du Darfour est tombée dimanche dernier après 18 mois de siège.
L'ONU tire la sonnette d'alarme sur des massacres de masse et des violences sexuelles généralisées contre les civils.
Les FSR affirment agir «en conformité avec les ordres de la hiérarchie et dans le respect de la loi, des règles d'engagement et de la discipline en temps de guerre [...]». Parmi les interpellés figure Abou Loulou, un combattant identifié dans plusieurs vidéos où il exécute des personnes non armées et pose devant des dizaines de cadavres. Les FSR contestent l'authenticité de certaines vidéos, qu'ils jugent «fabriquées» par des médias proches de l'armée.
L'ONU dénonce l'horreur
Tom Fletcher, sous-secrétaire général de l'ONU aux Affaires humanitaires, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité : «L'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité.» Il a fait état d'«informations crédibles d'exécutions de masse».
Le laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale conclut à «un processus systématique et intentionnel de nettoyage ethnique, des déplacements forcés et des exécutions massives».
Plus de 36 000 civils ont fui El-Facher depuis le 26 octobre, tandis que 177 000 restent piégés dans la ville selon l'ONU.
Emtithal Mahmoud, poétesse originaire d'El-Facher, a identifié le corps de son cousin dans une vidéo des FSR. Elle a confié à l'AFP : «Dans la vidéo partagée par ses assassins, les FSR, on voit son cadavre par terre. Et on entend un des FSR dire: «Lève-toi si tu peux». Ils se moquent de son corps et c'est une autre forme de torture.»
Extension du conflit
Les FSR, issus des milices Janjawid accusées de nettoyage ethnique au Darfour dans les années 2000, contrôlent désormais l'ensemble de cette région. Le conflit qui les oppose à l'armée du général Burhane dure depuis plus de deux ans.
Tom Fletcher a averti : «La tuerie n'est pas limitée au Darfour.» Les violences s'étendent au Kordofan, où au moins 35 000 personnes ont été déplacées et une cinquantaine tuées ces derniers jours.
Les négociations de paix menées par un quatuor incluant les États-Unis, l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite restent dans l'impasse.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





