Deux députés de La France insoumise ont provoqué lundi un incident à la prison de La Santé qui a contraint l'administration pénitentiaire à reporter les visites prévues de Carla Bruni et de l'avocat de Nicolas Sarkozy. Danièle Obono et Ugo Bernalicis se sont vu refuser l'accès au quartier d'isolement où est détenu l'ancien président, condamné en septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs.
L'ex-chef de l'État bénéficie de conditions de détention privilégiées depuis son incarcération il y a une semaine. Il reçoit quatre parloirs familiaux hebdomadaires, soit un de plus que le minimum légal de trois visites pour les prévenus. Ses avocats Christophe Ingrain et Jean-Michel Darrois se relaient quotidiennement sans limitation de durée.
Visite parlementaire controversée
Les deux élus ont passé six heures dans l'établissement pénitentiaire parisien, accompagnés de journalistes du Monde et de Politis. Ils ont réclamé l'accès à plusieurs quartiers incluant l'isolement, le disciplinaire et l'arrivée, mais l'administration a refusé. Ugo Bernalicis assume un « coup de com' » destiné à « faire avancer la compréhension du mode de fonctionnement de la prison, de l'enfer que représente la surpopulation carcérale ».
Le député du Nord assure : « Nous n'avons jamais demandé à voir Nicolas Sarkozy. » Danièle Obono qualifie leur démarche de « somme toute banale » dans le cadre de leurs prérogatives parlementaires. Éric Coquerel dénonce le traitement médiatique : « Ce sont les médias qui ont monté une histoire. »
Recours en justice
Face au refus d'accès au quartier d'isolement, les députés ont déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Paris. Une décision était attendue dans l'après-midi. Yoan Karar, du syndicat FO Justice, critique le détournement possible des visites parlementaires : « Normalement ces visites sont là pour vérifier que les conditions d'incarcération, les établissements sont conformes à la loi. Ils ne sont pas là pour vérifier des faveurs ou je ne sais quel motif bizarre. »
L'incident soulève des questions sur l'équilibre entre le contrôle parlementaire des établissements pénitentiaires et la protection des détenus de haut profil. Nicolas Sarkozy purge sa peine pour avoir permis à ses associés de solliciter des fonds libyens pour sa campagne présidentielle de 2007.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





