Israël a adressé lundi "un dernier avertissement" au Hamas, exigeant sa reddition et la libération des otages sous peine d'anéantissement. Cette nouvelle mise en garde fait suite à un ultimatum similaire du président américain Donald Trump au mouvement islamiste palestinien.
Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a déclaré sur X : "Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l'étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis". Il a ajouté : "Aujourd'hui, un ouragan dévastateur frappera le ciel de la ville de Gaza et les toits des tours terroristes trembleront. L'armée se prépare à étendre ses opérations pour conquérir Gaza."
Trump avait écrit dimanche sur Truth Social : "Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d'accepter également. J'ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n'y en aura pas d'autre!" Selon le site Axios, l'envoyé spécial américain Steve Witkoff a transmis une nouvelle proposition d'accord global la semaine dernière par l'intermédiaire d'un militant israélien pour la paix.
Réponse du Hamas aux négociations
Le Hamas a confirmé avoir "reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu". Le mouvement assure ętre pręt à "s'asseoir immédiatement à la table des négociations" pour discuter de la libération des otages "en échange d'une déclaration claire de la fin de la guerre, d'un retrait complet israélien de la bande de Gaza, et de la formation d'un comité de Palestiniens indépendants pour gérer le territoire".
En Israël, le Forum des familles d'otages a salué "la garantie personnelle du président des États-Unis" comme "une étape historique sans précédent". Il estime qu'un "tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux". Selon l'armée israélienne, 47 captifs restent retenus dans Gaza dont 25 présumés morts, sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023.
Intensification de l'offensive à Gaza
L'armée israélienne a intensifié ses bombardements et opérations terrestres dans et autour de Gaza-ville, l'un des derniers bastions du Hamas. Elle affirme contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire située au nord.
Bien que ni l'armée ni le gouvernement de Benjamin Netanyahu n'aient officiellement annoncé le début de l'offensive de grande envergure contre Gaza-ville approuvée en août, les opérations se sont intensifiées ces dernières semaines. Dimanche, l'armée a bombardé une nouvelle tour d'habitation de Gaza-ville, la troisième en trois jours, après avoir appelé à l'évacuer.
La Défense civile à Gaza a fait état de 10 morts lundi dans de nouveaux raids israéliens. L'armée a appelé samedi la population de Gaza-ville à évacuer vers la zone "humanitaire" d'al-Mawassi au sud, qui comprend selon elle des "infrastructures humanitaires" et est approvisionnée en nourriture et médicaments.
Situation humanitaire critique
Benjamin Netanyahu affirme qu'environ 100 000 personnes ont déjà quitté Gaza-ville, alors que l'ONU estime qu'près d'un million de personnes vivent dans et autour de la ville. Les déplacés à al-Mawassi affirment manquer de tout, tandis que l'armée continue de mener des frappes sur cette région, affirmant viser des combattants du Hamas.
Le mouvement islamiste, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, dément utiliser les bâtiments civils pour ses opérations. L'attaque du 7 octobre 2023, menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, a entraîné la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon l'AFP.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64 368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.