Des exercices militaires chinois simulant une attaque contre Taïwan se déroulent actuellement au large de l'île de Pingtan, à environ 130 kilomètres de la côte taïwanaise. Des touristes ont assisté mardi au lancement d'une roquette, tandis que des navires de garde-côtes, des avions de chasse et un navire militaire ont été observés dans la zone, témoignant de la montée des tensions dans la région.
Pingtan représente le point le plus proche de Taïwan sur le continent chinois, attirant des visiteurs venus spécifiquement pour observer la démonstration de force militaire. Mme Chen, une touriste de 63 ans originaire de la province du Sichuan, a déclaré à l'AFP après avoir assisté au tir de roquette : «Notre pays devient de plus en plus fort et prospère (…) c'est pourquoi il a les moyens de le faire». Elle a ajouté espérer une «unification pacifique» comme «le résultat final». Un groupe de femmes, également venues du Sichuan, a męme scandé «Unification de la patrie!» devant l'entrée d'un temple.
Mme Zhang, 59 ans, voit dans ces manœuvres un «moyen de dissuasion» nécessaire. Elle a expliqué à l'AFP : «Vu d'ici, męme si on ne peut pas voir (l'île), on a l'impression d'ętre vraiment tout près». Selon elle, «Si nous ne les dissuadons pas, ces séparatistes taïwanais continueront d'influencer leur peuple et de maintenir une attitude rebelle à notre égard et envers le Parti communiste chinois».
Revendication territoriale chinoise
Pékin affirme que Taïwan lui appartient depuis «des temps anciens» et constitue une partie intégrante de son territoire, menaçant de recourir à la force si nécessaire. Le gouvernement chinois considère toute déclaration formelle d'indépendance taïwanaise comme une ligne rouge. Taïwan, qui n'a jamais été gouvernée par la Chine communiste, se définit comme une nation souveraine mais n'a jamais proclamé formellement son indépendance.
Les relations entre les deux rives du détroit étaient plus chaleureuses sous l'ancien président taïwanais Ma Ying-jeou, qui a dirigé l'île de 2008 à 2016. Un habitant d'un village côtier, âgé de 65 ans, a rappelé à l'AFP : «Lorsqu'il est arrivé au pouvoir, nous sommes tous allés là-bas (près de Taïwan) pour pęcher». La situation s'est détériorée sous l'actuel dirigeant taïwanais Lai Ching-te.
Des résidents locaux moins enthousiastes
Les habitants de Pingtan, habitués aux exercices militaires ces dernières années, affichent moins d'enthousiasme que les touristes. Beaucoup ont continué leurs activités quotidiennes, puisant de l'eau aux puits ou regardant la télévision. Certains ont refusé de parler de Taïwan aux journalistes de l'AFP.
Nian, une résidente de 58 ans dont la sœur et le beau-frère vivent à Taïwan, considère qu'une action militaire serait «quelque chose qu'ils n'auraient pas d'autre choix que de faire». Elle a toutefois confié à l'AFP devant son domicile : «Ce que nous avons toujours souhaité au fond de nous, c'est la paix et l'harmonie».
Les journalistes de l'AFP ont observé deux navires de garde-côtes près de Pingtan mardi, ainsi que deux avions de chasse accompagnés d'un navire militaire la veille.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





