Dieselgate : cinq géants de l'automobile jugés à Londres

upday.com 3 godzin temu
Une salle d'audience illustre les procédures judiciaires dans l'affaire Dieselgate. (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

Un procès historique s'ouvre ce lundi 13 octobre à Londres. Cinq géants de l'automobile comparaissent devant la Haute Cour britannique dans le cadre du scandale mondial du Dieselgate. Cette procédure judiciaire d'envergure pourrait redéfinir la responsabilité de l'industrie automobile face aux émissions truquées.

Les constructeurs Renault, Peugeot-Citroën, Mercedes, Nissan et Ford sont tous mis en cause dans cette affaire. Selon Liberation, le procès est programmé pour trois mois et se concentrera d'abord sur la responsabilité des fabricants. Tous les constructeurs impliqués nient catégoriquement les accusations portées contre eux.

Ampleur du scandale

Le Dieselgate constitue le plus grand scandale industriel et sanitaire de l'histoire automobile. Révélé en septembre 2015 par l'Agence américaine de protection de l'environnement, il a déclenché des procédures judiciaires dans le monde entier. Les constructeurs auraient trafiqué leurs véhicules pour diminuer artificiellement les émissions lors des contrôles antipollution.

Une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air parue en mai 2025 révèle l'ampleur dramatique des conséquences sanitaires. D'après Liberation, cette recherche chiffre à 16 000 le nombre de morts attribuables au Dieselgate en France entre 2009 et 2024. Les auteurs anticipent encore 8 000 décès prématurés avant l'interdiction des moteurs thermiques en 2040.

Volkswagen avait reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules équipés d'un "logiciel truqueur". Le constructeur allemand a déjà réglé une facture dépassant 30 milliards d'euros. En 2022, il avait mis fin aux procédures britanniques en versant 193 millions de livres sans reconnaître sa responsabilité.

Enjeux financiers colossaux

L'avocat Martyn Day du cabinet Leigh Day estime que "l'affaire est beaucoup plus large que Volkswagen : elle concerne presque tous les constructeurs qui vendent des voitures au Royaume-Uni". Selon Le Parisien, 1,6 million de conducteurs britanniques réclament des compensations. Les indemnisations pourraient atteindre des "milliards de livres" selon les estimations judiciaires.

Les constructeurs visés rejettent fermement les accusations. Ford et Mercedes dénoncent des "allégations sans fondement" tandis que Renault et Stellantis assurent que leurs véhicules étaient "conformes" aux réglementations. Nissan a refusé de commenter l'affaire.

Procédure en deux phases

Le procès s'organise en deux étapes distinctes selon Liberation. La première phase porte sur l'établissement de la responsabilité des constructeurs jusqu'en janvier 2026. Une seconde procédure pourrait ensuite s'ouvrir à partir d'octobre 2026 pour déterminer le montant des indemnisations.

En France, les associations France Nature Environnement, Consommation, Logement et Cadre de vie, et ClientEarth ont déposé un recours contre l'État. D'après Liberation, elles accusent les autorités françaises de ne pas avoir retiré de la circulation les centaines de milliers de véhicules équipés de moteurs truqués.

Sources utilisées : "AFP", "Liberation", "Le Parisien" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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