Droits de douane Trump : restaurants américains augmentent prix

upday.com 6 dni temu

Café brésilien, champagne français et thés chinois : les restaurants américains voient leurs coûts d'importation flamber depuis l'annonce des droits de douane de Donald Trump. Les établissements se voient contraints d'augmenter leurs prix pour compenser cette hausse.

À quelques pas de la Maison Blanche, Clyde's, groupe de restauration fondé dans les années soixante qui compte plus d'une douzaine d'établissements dans la capitale et ses environs, a dû réviser ses tarifs. « Nous devons répercuter une partie des coûts sur nos clients », déplore John Filkins, responsable des boissons, bien que le groupe cherche à en limiter l'impact.

Hausses de 50 cents à un dollar

« Il peut s'agir de 50 cents à un dollar sur certains vins au verre, ou sur des spiritueux, ou encore sur certains produits de notre menu », détaille-t-il auprès de l'Agence France-Presse (AFP). « Nous avons constaté des hausses de prix importantes pour le café et les thés, et nous commençons à voir des augmentations pour certaines denrées alimentaires », ajoute-t-il.

Les entreprises voient leurs chaînes d'approvisionnement perturbées et subissent des coûts plus élevés depuis que Donald Trump a décidé d'imposer des droits de douane tous azimuts aux partenaires commerciaux des États-Unis. Le président américain avait provoqué une onde de choc début avril en annonçant des droits de douane « réciproques » à l'encontre du reste du monde.

Surtaxes jusqu'à 50 pour cent

Cette mesure prévoit une surtaxe minimale de dix pour cent, pouvant aller jusqu'à 50 pour cent pour les pays considérés comme des mauvais élèves, parce qu'ils exportent plus vers les États-Unis qu'ils n'importent de produits américains. Des dirigeants comme Filkins attendent l'entrée en vigueur des droits de douane les plus élevés.

Ces surtaxes sont définies en fonction de chaque partenaire, l'Union européenne se voyant imposer 20 pour cent de droits de douane et le Japon, 24 pour cent... à moins qu'ils ne concluent des accords leur permettant d'éviter ces droits de douane. Pour Filkins, le maintien de ces tarifs douaniers entraînerait une diminution du nombre de petits distributeurs et de restaurants indépendants.

Marges déjà très faibles

« On espère que les surtaxes définitives n'atteindront pas les niveaux dont on entend parler aujourd'hui », a-t-il ajouté. « La restauration est, en fin de compte, un secteur où l'on a peu d'argent en stock et des marges faibles », typiquement « à un chiffre », déplore-t-il.

Réduire la marge de dix à 15 pour cent pour un verre de vin pourrait donc s'avérer ętre un véritable coup dur pour les restaurateurs. Clyde's s'approvisionne notamment au Brésil et en Indonésie pour son café en grains, mais aussi en Inde et en Chine pour ses thés.

Augmentation de 20 à 30 pour cent

Au cours des six derniers mois, Filkins déclare avoir constaté une augmentation de 20 à 30 pour cent du coût de ces produits. Les fournisseurs et les distributeurs ne sont pas seulement soumis à une surtaxe de dix pour cent, mais ils doivent également débourser davantage en raison des taux de change, alors que le dollar s'affaiblit de jour en jour.

En l'absence d'accords commerciaux avec Washington, les produits en provenance d'Indonésie seront frappés de droits de douane de 32 pour cent et de 26 pour cent pour l'Inde. Les surtaxes sur les produits chinois sont actuellement de 30 pour cent.

Vins européens particulièrement touchés

« La plupart des vins que nous importons viennent de l'Union européenne », note John Filkins, ajoutant que les produits en provenance de France, d'Italie, d'Espagne et du Portugal sont - pour le moment - les plus touchés par les hausses de prix. Pourtant, son entreprise essaie de ne pas répercuter l'intégralité de ces coûts sur les consommateurs qui « ne sont pas pręts à dépenser plus dans le climat actuel », selon le responsable.

La première économie du monde a tiré son épingle du jeu après la pandémie de Covid-19, grâce à un marché de l'emploi solide qui a permis aux consommateurs de continuer à dépenser. Mais la croissance économique a depuis ralenti en męme temps que les embauches.

Incertitude sur l'avenir proche

Si les droits de douane se répercutent plus largement sur l'inflation cet été, les ménages pourraient devenir plus sélectifs dans leurs achats. « Il est difficile pour nous tous de prévoir ce qui va se passer dans les huit prochains jours », confesse Filkins.

« Nous ne pouvons pas fonder toutes nos décisions sur des spéculations », conclut le responsable des boissons de Clyde's.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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