Nicolas Sarkozy attend ce jeudi le verdict du tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007. Le délibéré est prévu à partir de 10 heures et devrait durer plusieurs heures.
L'ancien président de la République risque une condamnation historique pour corruption présumée liée au dictateur libyen Muammar al-Kadhafi. Le Parquet national financier a réclamé sept ans de prison ferme, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité contre l'ex-chef de l'État.
Onze autres prévenus en attente
Aux côtés de Sarkozy, onze autres prévenus attendent également leur sort. Les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth figurent parmi les accusés dans ce dossier qui aura duré plus de dix ans.
L'intermédiaire Alexandre Djouhri et l'affairiste Thierry Gaubert complètent la liste des prévenus. Le tribunal devrait constater l'extinction des poursuites contre Ziad Takieddine, décédé mardi au Liban où il avait fui la justice française.
Un procès aux enjeux historiques
Les audiences se sont déroulées de janvier à avril, avec Nicolas Sarkozy clamant jour après jour son innocence face aux magistrats. Le procureur national financier avait dénoncé un "pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces trente dernières années".
L'accusation soupçonne le régime de Kadhafi d'avoir promis 50 millions d'euros pour financer la campagne victorieuse de 2007. Sarkozy avait dénoncé sur X "l'outrance de la peine réclamée" après les réquisitions du PNF en mars.
L'épilogue d'une affaire complexe
Ce procès marque un moment crucial dans l'histoire judiciaire française. La justice doit trancher une question lourde : un dictateur étranger a-t-il pu corrompre un futur président de la République française.
L'ancien président, déjà définitivement condamné dans l'affaire Bismuth, s'appręte à connaître son sort dans cette nouvelle procédure. La lecture du jugement devrait révéler si la justice française reconnaît la culpabilité d'un ancien chef d'État dans cette affaire de corruption présumée.
Sources utilisées : "Libération" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.