Des frappes israéliennes auraient fait au moins 22 morts vendredi à travers la bande de Gaza, selon la Défense civile palestinienne. Ces bombardements surviennent avant le discours attendu du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
La Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, ainsi que les hôpitaux ont rapporté plusieurs opérations militaires israéliennes pendant la nuit. Les frappes se seraient concentrées principalement dans la ville de Gaza.
L'armée israélienne a confirmé avoir frappé "plus de 140 cibles dans toute la bande de Gaza" en 24 heures. Ces cibles incluaient selon elle "des terroristes, des entrées de tunnels, des infrastructures militaires".
Initiative de diffusion du discours
Le bureau de Netanyahu a annoncé une initiative inhabituelle pour son intervention prévue à 13h00 GMT. Des autorités civiles israéliennes doivent "placer des haut-parleurs sur des camions" du côté israélien de la frontière avec Gaza.
L'objectif serait de faire entendre le discours de Netanyahu dans le territoire palestinien. Le Premier ministre "a expressément demandé de veiller à ce que cette initiative ne mette pas en danger les soldats", a précisé son bureau.
Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a critiqué cette démarche. "Ce qu'il faut, c'est installer des haut-parleurs à l'ONU pour que Netanyahu entende enfin les cris des otages" retenus à Gaza, a-t-il commenté.
Offensive en cours dans la ville de Gaza
L'armée israélienne mène depuis le 16 septembre une importante offensive sur la ville de Gaza. Elle vise à éliminer ce qu'elle présente comme le dernier grand bastion du Hamas dans le plus grand centre urbain du territoire.
Les forces israéliennes ont de nouveau sommé vendredi les habitants "de la zone du port de Gaza et d'al-Rimal" d'évacuer ces secteurs. Cette guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël.
Témoignage depuis Gaza
"L'armée lance des tracts nous demandant de partir, alors nous partons, nous fuyons d'un endroit à l'autre. Il n'y a plus aucun endroit d'où nous n'ayons pas fui", a témoigné Rahma Abou Jouwanah. Elle s'exprimait depuis l'hôpital al-Chifa à Gaza-ville, où elle étreignait la dépouille de sa sœur.
Sa sœur aurait été tuée par une frappe sur le camp de réfugiés d'al-Chati, selon son témoignage. "Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on peut faire ?", a-t-elle imploré. L'armée israélienne, sollicitée sur cette frappe spécifique, a indiqué qu'elle se renseignait.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.