Le ministère de l'Intérieur a adressé vendredi un télégramme aux préfets pour s'opposer à l'affichage de drapeaux palestiniens sur les mairies et édifices publics. Cette directive intervient avant le 22 septembre, date prévue pour la reconnaissance par la France d'un État palestinien.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait appelé à pavoiser les mairies aux couleurs palestiniennes ce jour symbolique. Son appel visait à marquer cette reconnaissance diplomatique attendue de l'État palestinien.
Principe de neutralité invoqué
La place Beauvau justifie cette opposition par "le principe de neutralité du service public qui interdit de tels pavoisements". Le ministère demande aux préfets de déférer à la juridiction administrative toute décision de maires qui opteraient pour ce pavoisement.
Cette directive émane du ministre démissionnaire Bruno Retailleau, selon BFMTV. Le gouvernement sortant maintient ainsi sa position sur la neutralité des bâtiments publics malgré la transition politique en cours.
Précédents et tensions politiques
D'après BFMTV, cette polémique s'inscrit dans une série de controverses sur les drapeaux des deux dernières années. Des tensions similaires avaient éclaté autour des drapeaux ukrainiens et israéliens dans des villes comme Saint-Denis, Gennevilliers et Nice.
L'expert juridique Étienne Colson souligne selon BFMTV qu'aucun statut juridique spécifique n'existe pour l'affichage de drapeaux sur les mairies. Cette absence de cadre légal précis alimente les débats sur les limites de la neutralité.
Jérôme Guedj a critiqué Olivier Faure pour avoir créé un "malaise" dépassant les frontières de la communauté juive, rapporte BFMTV. Ces tensions illustrent les divisions politiques autour de la question palestinienne en France.
Sources utilisées : "AFP", "Le Figaro", "BFMTV" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
