Le gouvernement français vacille après une journée de débats budgétaires vendredi qui n'a abouti à aucun compromis large. Une alliance inattendue entre le MoDem, le Parti socialiste et le Rassemblement national a adopté un nouvel impôt sur la fortune improductive, contre l'avis du gouvernement. Le Premier ministre a averti samedi dans Le Parisien : «On peut chuter à n'importe quel moment. Ça peut dérailler dix fois.»
La transformation de l'IFI en impôt sur la fortune improductive marque un revers pour l'exécutif, qui ne dispose pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le ministre Sébastien Lecornu a proposé une nouvelle méthode de discussions avec des rencontres privées entre ministres et responsables budgétaires parlementaires. Il a déclaré au Parisien : «À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis pręt à accepter une stratégie des petits pas.»
Menaces de censure
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a revendiqué des concessions sur le budget de la Sécurité sociale comme des victoires de son parti. Il a cependant averti vendredi que le budget n'est pas votable «en l'état» et continue de menacer d'une motion de censure. Le député Renaissance Charles Rodwell a confirmé sur CNews : «En l'état, il n'est pas votable.»
Le Premier ministre a reconnu que le changement espéré tarde : «Le changement culturel n'intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j'avais imaginé», a-t-il confié aux députés. Les débats sur le budget de l'État reprennent lundi, avant l'examen du budget de la Sécurité sociale mardi.
Tensions à gauche
La crise budgétaire s'accompagne de fractures à gauche. Jean-Luc Mélenchon a accusé samedi à Choisy-le-Roi les socialistes d'avoir changé d'alliance. «Ils ont changé d'alliance, ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les Verts. Et maintenant ils veulent s'allier avec Gabriel Attal et avec ce qu'ils appellent, eux, le centre gauche», a déclaré le leader de La France Insoumise.
La survie du gouvernement au-delà de l'automne reste incertaine. Le député LR Jean-Didier Berger a résumé la situation sur France Info samedi : «Le chemin est encore long.»
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).




