La ministre française des Armées, Catherine Vautrin, a déclaré vendredi à Madrid qu'il y a « urgence » à faire avancer le programme Scaf (Système de combat aérien du futur). Les discussions entre les partenaires industriels français et allemands sont au point mort, une situation qui exaspère l'Espagne, troisième pays impliqué dans ce projet de défense européen crucial.
Les tensions proviennent notamment des revendications de Dassault, l'industriel français désigné comme maître d'œuvre du programme. Le constructeur aéronautique réclame davantage d'autonomie dans son rôle, une demande qui irrite Madrid et Berlin. Lors de la conférence de presse avec son homologue espagnole Margarita Robles, Vautrin a souligné qu'« il est logique que les trois pays puissent travailler ensemble et que les industries des trois pays puissent ętre parties de (sa) construction ».
L'Espagne a appelé tous les partenaires à « faire un effort » pour que ce projet « fondamental » puisse « aboutir ». Robles a affirmé : « Nous allons faire tout notre possible pour que nos trois pays parviennent à faire de ce programme un succès. » Les deux ministres ont discuté de « les points précis » lors de cette rencontre à Madrid.
Un projet à 100 milliards d'euros
Le programme Scaf doit remplacer les Rafale français, les Eurofighter allemands et les avions de combat espagnols d'ici 2040. Vautrin a rappelé l'importance de respecter « l'échéance de 2040 », qualifiant le projet d'« extręmement important » pour la défense européenne. Les experts estiment son coût à près de 100 milliards d'euros.
Lancé en 2017 par Angela Merkel et Emmanuel Macron, le projet a connu des turbulences fin septembre lorsqu'un responsable français avait évoqué la possibilité que la France développe « seule » un avion de combat. Le président français avait alors appelé Paris et Berlin à « travailler à des solutions communes ».
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).










