Michel Barnier se dirige vers une victoire annoncée dans la deuxième circonscription de Paris. L'ancien Premier ministre de 74 ans est le grand favori de cette élection législative partielle qui se tient ce dimanche 21 septembre. Cette circonscription traditionnellement de droite couvre les 5e, 6e et 7e arrondissements de la capitale et compte environ 100 000 habitants.
Le scrutin a été déclenché par l'invalidation de l'élection du député macroniste Jean Laussucq par le Conseil constitutionnel. Si Barnier l'emporte, il deviendra le seul député Les Républicains de la capitale, où les 18 circonscriptions sont actuellement partagées entre la gauche et les macronistes depuis 2022. Face à lui, 17 candidats sont en lice, mais seule la socialiste Frédérique Bredin, 68 ans, représente une opposition crédible.
Bredin, ancienne ministre des Sports de François Mitterrand, constitue la seule candidate de gauche dans cette course. D'après Ouest-France, Renaissance a choisi de ne pas présenter de candidat pour "éviter d'ajouter de la confusion". La stratégie de la socialiste s'appuie sur les résultats surprenants de 2024, quand sa suppléante Marine Rosset était arrivée en tęte du premier tour sous la bannière du Nouveau Front populaire.
Les manœuvres politiques
L'ancien chef du gouvernement a bénéficié du retrait de Rachida Dati, qui avait menacé de se présenter contre lui au début de l'été. La maire du 7e arrondissement a finalement abandonné ses ambitions moyennant son intronisation par Les Républicains pour la mairie de Paris. "Chacun est maintenant à sa place", a souligné Barnier, qui s'est affiché avec la ministre de la Culture démissionnaire durant sa campagne éclair.
Bruno Retailleau, patron des LR et ministre de l'Intérieur démissionnaire, s'est félicité d'un "retour du clivage droite-gauche" en venant soutenir Barnier vendredi. Selon Le Monde, l'ancien négociateur du Brexit n'a pas siégé à l'Assemblée nationale depuis 1993, quand il était élu en Savoie. Il promet d'ętre "un député exigeant et loyal à l'égard du nouveau gouvernement".
Les défis de la campagne
Le principal obstacle réside dans le risque d'abstention massive, qui pourrait empęcher une victoire dès le premier tour. La règle exige qu'au moins un quart des électeurs inscrits se rendent aux urnes pour qu'un candidat puisse l'emporter immédiatement. "Le vrai problème qu'on a, c'est que personne ne sait qu'on vote dimanche", a reconnu Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France.
Barnier vit à Paris depuis douze ans mais n'y est pas inscrit sur les listes électorales. D'après Le Monde, il votera avec la procuration d'un ami et s'inscrira après sa victoire. Cette situation illustre le caractère particulier de cette candidature pour l'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Frédérique Bredin espère créer la surprise et forcer un second tour prévu le 28 septembre. Elle dénonce les "manœuvres" de la droite et considère son adversaire comme le "symbole de l'échec gouvernemental". Emmanuel Grégoire, candidat socialiste à la mairie de Paris, a cinglé : "Barnier s'est vendu pour un plat de lentilles, il a renoncé à ses valeurs pour servir de marchepied à Dati."
Sources utilisées : "Le Monde", "Ouest-France" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.