La police londonienne a procédé à plus de 425 arrestations samedi lors d'une manifestation de soutien au groupe Palestine Action. La majorité des interpellations concernent le soutien à une organisation interdite, et plus de 25 personnes ont été arrętées pour violences sur agents.
Plusieurs centaines de manifestants ont bravé l'interdiction devant le Parlement britannique à partir de la mi-journée. Ils brandissaient des pancartes portant les mentions "Je m'oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action", défiant ainsi les avertissements policiers.
Tensions et violences
Des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et participants qui tentaient d'empęcher les arrestations. "Nos agents ont été frappés, se sont fait cracher dessus et ont visés par des objets lancés par des manifestants", a déclaré Claire Smart, coordinatrice de l'opération, dénonçant un niveau de violences "intolérable".
"Notre gouvernement a décidé d'interdire une organisation. C'est totalement déplacé et il devrait passer plus de temps à oeuvrer pour tenter d'arręter le génocide (à Gaza) plutôt que d'essayer d'arręter des manifestations", a dénoncé Nigel, 62 ans, dirigeant d'entreprise de recyclage, avant son interpellation.
Organisation classée terroriste
Le gouvernement travailliste a interdit Palestine Action début juillet, la classant comme organisation "terroriste" suite à des actes de vandalisme, notamment sur une base de l'armée de l'air. Cette mesure permet à la police d'arręter toute personne affichant son soutien explicite au mouvement.
La Metropolitan Police avait déployé plus de 2 500 agents pour encadrer plusieurs manifestations pro-palestiniennes dans la journée. Une marche de soutien distincte a rassemblé plus de 20 000 personnes selon les autorités, donnant lieu à "très peu d'interpellations".
Critiques internationales
L'interdiction a été jugée "disproportionnée" par l'ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains. Des personnalités comme le cinéaste Ken Loach ou la romancière Sally Rooney ont également critiqué cette mesure.
"Nous ne sommes pas des terroristes (...) Nous devons dire que Palestine Action a le droit d'exister. L'interdiction doit ętre annulée", a insisté Polly Smith, retraitée de 74 ans présente au rassemblement.
Bilan depuis juillet
Plus de 800 personnes ont été arrętées depuis l'interdiction en juillet, et 138 ont été inculpées de soutien ou d'incitation au soutien à une organisation terroriste. Elles risquent pour la plupart six mois de prison, tandis que les organisateurs présumés encourent jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.
La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester l'interdiction en justice. Une audience est prévue en novembre pour examiner ce recours.
Contexte du conflit
Ces manifestations s'inscrivent dans le cadre de mobilisations régulières au Royaume-Uni depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza. Le conflit a été déclenché par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64 368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza placé sous l'autorité du Hamas. L'ONU considère ces chiffres comme fiables.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.