Le maire de Koungou, deuxième ville de Mayotte, a été condamné mardi à deux ans de prison, dont un an avec sursis, et à cinq ans d'inéligibilité pour favoritisme et détournement de fonds publics. La décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou met fin immédiatement au mandat d'Assani Saindou Bamcolo, qui briguait sa réélection dans trois mois, ainsi qu'à ses fonctions de président de la Communauté de communes du Grand Nord.
L'exécution provisoire de la peine rend la condamnation applicable sans délai. Le maire, en poste depuis 2013 dans cette commune de 32 000 habitants située au nord de la Grande-Terre, perd donc ses mandats avant męme les élections municipales prévues dans quelques mois.
Les faits reprochés
La justice a établi qu'Assani Saindou Bamcolo avait favorisé certains candidats dans l'attribution de marchés publics à partir de 2018, période pendant laquelle il présidait la commission d'appel d'offres. Le tribunal lui reproche également d'avoir loué des véhicules SUV de luxe, dont l'un pour son usage personnel, alors qu'il disposait déjà d'un véhicule de fonction.
Son avocat, Me Yanis Souhaili, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité commenter la décision du tribunal.
Un département marqué par les atteintes à la probité
Cette condamnation intervient dans un contexte particulier pour Mayotte. Selon un rapport publié en avril par l'Agence française anti-corruption et le service statistique ministériel de la sécurité intérieure, le département figure parmi ceux enregistrant le plus grand nombre d'atteintes à la probité.
Entre 2016 et 2024, Mayotte a recensé plus de 4,1 infractions par an pour 100 000 habitants, contre 1,5 dans la majorité des départements métropolitains. La Communauté de communes du Grand Nord, que dirigeait Bamcolo, constitue la deuxième plus importante de l'archipel.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).







