Mort de Pormanove : l'Arcom révèle pourquoi elle ne peut rien

upday.com 2 godzin temu
Clara Chappaz, ministre française de l'Intelligence artificielle et des Technologies numériques, lors d'une visite ministérielle sur la régulation des plateformes de commerce électronique. (Image symbolique) (Photo by BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images) Getty Images

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) se défend face aux critiques concernant l'affaire Jean Pormanove. Dans une tribune publiée par Le Monde, son président Martin Ajdari précise que l'autorité n'a pas de "compétence directe" pour suspendre la plateforme Kick, qui a diffusé les images du streamer azuréen décédé.

Selon Martin Ajdari, la plateforme Kick "n'étant pas installée en France, elle ne relève pas de la compétence directe de l'Arcom". Le régulateur n'a pas pour mission "d'apprécier la légalité des contenus mis en ligne par des particuliers", ce qui relève du juge, ni "d'en solliciter le retrait".

Circonstances du décès

Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, est décédé le 18 août à 46 ans lors d'une diffusion en direct à Contes, près de Nice. Comme le rapportent Nice-Matin et BFM TV, l'homme avait été violenté et humilié pendant plus de 12 jours de live par deux autres personnes.

Le procureur de la République de Nice a confirmé jeudi que l'autopsie avait exclu "l'intervention d'un tiers". Selon Sud Ouest et CNews, les médecins légistes n'ont relevé aucune "lésion traumatique", les causes de la mort restant "d'origine médicale et/ou toxicologique".

Révélation tardive des violences

Les violences subies par Raphaël Graven avaient été révélées en décembre 2024 dans un article de Mediapart. Pour Martin Ajdari, "que ces vidéos aient pu demeurer en ligne pendant de longs mois, sans aucun nouveau signalement, est évidemment incompréhensible".

Cette situation souligne selon lui "qu'une nouvelle phase dans la régulation du numérique est aujourd'hui nécessaire, pour qu'on ne puisse plus, collectivement, passer à côté d'une telle situation".

Ressources limitées

L'Arcom ne dispose que d'une "vingtaine d'agents" recrutés pour surveiller les plateformes numériques, selon Martin Ajdari. Ces agents "consacrent toute leur énergie" à "une mission d'ampleur considérable, à l'échelle de l'étendue des services et contenus en ligne".

Selon la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz, la plateforme Kick n'emploie que 75 personnes pour modérer "centaines de milliers de diffusions chaque jour". Comme le précise Nice-Matin, aucun de ces modérateurs ne parle français.

Sources utilisées : "Le Monde", "Mediapart", "Nice-Matin", "Sud Ouest", "BFM TV", "CNews" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału