Des manifestants autochtones de la communauté Munduruku ont bloqué vendredi l'entrée principale de la conférence climatique COP30 à Belem, en Amazonie brésilienne, pendant environ deux heures. Plusieurs dizaines de personnes, dont des hommes, des femmes et plusieurs bébés, exigeaient de s'entretenir avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. La leader autochtone Alessandra Korap a lancé à la foule : «Viens Lula, montre-toi!»
Les manifestants ont affiché leurs revendications sans détour. «Nous voulons ętre entendus, nous voulons également participer aux négociations», a déclaré Alessandra Korap. La communauté s'oppose notamment au projet ferroviaire Ferrograo, une ligne de près de 1 000 kilomètres destinée à transporter des céréales d'ouest en est à travers le Brésil. Un manifestant brandissait une pancarte proclamant : «Lutter pour notre territoire c'est lutter pour notre vie».
Dialogue avec la direction de la COP
Le président de la conférence COP, André Correa do Lago, a annulé d'autres engagements pour rencontrer les protestataires. Il a reconnu leurs «préoccupations très légitimes» et promis : «Nous allons chercher à avancer avec toutes les préoccupations qu'ils ont». Les ministres brésiliennes Sonia Guajajara (Peuples autochtones) et Marina Silva (Environnement) ont également participé à la rencontre. L'entrée principale du site a rouvert avant une réunion prévue, mettant fin à l'attente de milliers de délégués.
Sécurité renforcée après deux incidents
Cette manifestation intervient après un premier incident mardi soir, lorsque d'autres protestataires autochtones ont forcé l'entrée de la "zone bleue" de la conférence et se sont heurtés aux forces de sécurité. Le chef du climat de l'ONU, Simon Stiell, a dénoncé une «violation grave du cadre de sécurité établi» dans une lettre aux autorités brésiliennes. Le gouvernement brésilien a déployé des renforts militaires autour du site, avec des soldats casqués et armés de boucliers aux côtés de nombreux policiers militaires.
Tensions malgré les engagements de Lula
Le président octogénaire Lula a homologué 16 terres autochtones depuis son retour au pouvoir début 2023 et nommé Sonia Guajajara première ministre des Peuples autochtones. Mais les communautés critiquent la lenteur de la démarcation des terres et le lancement d'explorations pétrolières près de l'embouchure de l'Amazone en octobre. Le cacique nonagénaire Raoni avait averti mercredi : «Je vais prendre rendez-vous avec lui, et, si besoin est, je vais lui tirer l'oreille pour qu'il m'écoute».
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).








