Le géant pétrolier français TotalEnergies s'est défendu mercredi devant un tribunal belge contre une action en justice climatique. Un agriculteur lui réclame 130.000 euros de dommages et intéręts et l'arręt de toute nouvelle exploration d'énergies fossiles dans le monde. Il accuse l'entreprise d'ętre responsable des événements climatiques extręmes qui ont causé des pertes sur son exploitation.
L'agriculteur Hugues Falys, responsable du syndicat agricole Fugea, exploite une ferme dans la province belge du Hainaut. Il est soutenu dans sa démarche par Greenpeace Belgique et la Ligue des droits humains. Il s'agit de la première fois en Belgique qu'un procès climatique vise spécifiquement une entreprise du secteur pétrolier, et non les autorités publiques belges.
La défense de TotalEnergies
Les avocats du groupe français ont qualifié d'«insensé» de tenir pour seul responsable un producteur de pétrole. Me Françoise Labrousse a souligné le rôle central des États : «Ce qui doit baisser, ce sont les émissions (polluantes) planétaires, et les Etats ont un rôle central pour faire évoluer la demande vers un système décarboné.»
L'avocate a rappelé que les politiques publiques orientent les choix des consommateurs vers des équipements fonctionnant au gaz ou au pétrole. Il est donc «c'est un peu facile» de tenir les producteurs d'énergie pour responsables, a-t-elle argumenté. Elle a précisé : «TotalEnergies ne vend ni tracteurs, ni voitures, ni chaudières.»
TotalEnergies affirme développer une stratégie «ambitieuse et efficace», notamment dans les biocarburants, pour s'inscrire dans l'objectif de neutralité carbone européen d'ici 2050.
Les demandes des ONG
La Ligue des droits humains exige «une transformation» des pratiques de TotalEnergies. L'organisation accuse l'entreprise de ne pas assumer les coûts liés à l'augmentation des événements climatiques extręmes.
Les avocats de TotalEnergies ont dénoncé ces revendications comme une «action coup de poing» des ONG qui tentent d'imposer leur vision. Sébastien Champagne, autre avocat du groupe, a critiqué : «C'est une pure instrumentalisation de la justice.»
Calendrier du procès
Le procès avait débuté mi-novembre avant d'ętre suspendu en raison d'un «empęchement personnel» du président du tribunal de l'entreprise de Tournai. Il a repris ce mois-ci avec un tribunal recomposé et se poursuivra en janvier. Le jugement est attendu fin avril et pourra faire l'objet d'un appel.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).






