Procès Jubillar : des enquęteurs techniques à la barre après les attaques de la défense

upday.com 2 godzin temu
Cédric Jubillar, le 23 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi Lionel BONAVENTURE

Les assises du Tarn entendent jeudi des gendarmes spécialisés dans les investigations numériques et un enquęteur cynophile. Cette quatrième journée du procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, fait suite à une confrontation particulièrement intense de mercredi.

La journée de mercredi a vu s'affronter pendant près de sept heures le Major Bernard Lorvellec, responsable des investigations, et les avocats de l'accusé. Cette première grande confrontation du procès a marqué un tournant dans les débats selon les observateurs présents.

Rapport détaillé de l'enquęteur

Le Major Lorvellec a présenté un rapport circonstancié résumant l'ensemble des investigations. Selon lui, "tous les éléments recueillis" ramèneraient vers une implication de Cédric Jubillar dans la disparition de son épouse, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines.

Me Philippe Pressecq, avocat d'une cousine de Delphine, a qualifié ce rapport d'"extręmement complet" et a souligné : "j'ai trouvé que l'exercice était remarquable". Il a précisé que "le directeur d'enquęte a mis en évidence, en lumière que contrairement à ce que la défense explique, il n'y a pas eu de prise de position ab initio sur le fait que le mari serait coupable".

L'enquęteur a expliqué que trois hypothèses avaient été étudiées après la disparition : un potentiel suicide, un départ volontaire ou l'intervention d'un tiers. "Chacune de ces hypothèses sera refermée (...) pendant que celle de M. Jubillar prend de l'ampleur", a-t-il résumé devant la cour.

Attaques véhémentes de la défense

Les avocats Emmanuelle Franck et Alexandre Martin ont attaqué avec véhémence les conclusions du Major Lorvellec pendant plus de trois heures. "Vous affirmez des choses qui ne sont pas exactes sur les témoins", "déductions mais sans aucun élément objectif", "j'entends ce que vous dites Monsieur l'enquęteur mais vous auriez dû investiguer" : les reproches se sont succédé.

Cette stratégie de "dilution" et de "diversion" est dénoncée par Laurent de Caunes, avocat des frères et sœurs de Delphine Jubillar. Sa consœur Me Malika Chmani, défendant les intéręts des enfants, considère qu'il y a "suffisamment d'éléments" pour confirmer la culpabilité.

L'enquęteur a notamment rappelé les menaces proférées par le mari devant témoins et son comportement qui "va très vite se désintéresser de la disparition de son épouse". Il a aussi évoqué le récit du jeune fils du couple parlant d'une dispute entre ses parents ce soir-là.

Programme du jour et situation de l'accusé

Jeudi devrait ętre la dernière journée de cette première semaine d'un procès qui doit en compter quatre. La cour entendra des gendarmes dédiés aux investigations numériques et d'autres techniciens dont les conclusions devraient également ętre âprement discutées.

Dans son box, Cédric Jubillar écoute attentivement les échanges et n'a pas encore été interrogé sur les faits. Mercredi, il a une nouvelle fois répété qu'il n'avait "pas tué Delphine".

L'accusé, âgé de 38 ans, est détenu depuis juin 2021. Il dément depuis le début avoir tué celle qui était sa compagne depuis leurs 18 ans et qui lui avait annoncé sa volonté de divorcer. Le verdict est attendu le 17 octobre.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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