Quatre députés issus de partis différents - Renaissance, MoDem, PS et Écologistes - ont annoncé lundi le dépôt d'une proposition de loi visant à instaurer la proportionnelle aux élections législatives. Cette initiative transpartisane réunit au total 18 parlementaires convaincus que cette réforme contribuera à "débloquer le pays".
Le texte est porté par Erwan Balanant (MoDem), Guillaume Gouffier Valente (Renaissance), Jérémie Iordanoff (écologiste) et Marie Récalde (PS). Parmi les 14 autres signataires figurent des personnalités comme l'ancien président François Hollande, le macroniste Vincent Caure, la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain et le député PCF Emmanuel Maurel.
Les auteurs estiment que la proportionnelle permettrait de sortir d'une "logique bloc contre bloc" qui "empęche de rechercher efficacement les compromis indispensables". Ce mode de scrutin "juste" favoriserait davantage un vote d'adhésion et contribuerait à "rééquilibrer les pouvoirs au sein de la Ve République en renforçant structurellement le rôle du Parlement".
Un système électoral mixte
La proposition prévoit un système mixte combinant des représentants élus au scrutin majoritaire dans des circonscriptions et des députés élus sur des listes complémentaires nationales. Concrètement, si un parti obtient 20% des suffrages au niveau national, il doit se voir allouer 20% des sièges.
Le mécanisme fonctionne ainsi : si les députés d'un parti élus au scrutin majoritaire représentent déjà 15% des sièges, on puisera sur sa liste complémentaire autant de candidats que nécessaires pour atteindre les 20% correspondant à son score national.
Promesse présidentielle non tenue
Emmanuel Macron s'était engagé en 2017 à instaurer une part de proportionnelle aux législatives, mais cette réforme n'a jamais vu le jour. La droite engagée dans une coalition avec les macronistes s'oppose farouchement à cette évolution du mode de scrutin.
La mise de côté de cette réforme ces derniers mois illustre les difficultés politiques rencontrées pour faire aboutir ce projet, malgré l'engagement initial du président de la République.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.