Le président Emmanuel Macron a dévoilé jeudi un nouveau service militaire volontaire destiné aux moins de 25 ans. Dès le lendemain, lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC) dans une caserne de Bordeaux, une centaine de jeunes de 17 et 18 ans ont réagi avec des sentiments mitigés face à cette initiative «purement militaire» et «exclusivement sur le territoire national».
Le nouveau dispositif prévoit un engagement de 10 mois, rémunéré 800 euros par mois avec logement et nourriture en caserne. L'objectif est de recruter 3 000 volontaires la première année pour «épaissir et renforcer les forces armées existantes». Le président vise «une génération pręte à se lever pour la patrie» dans un contexte de «menaces ancrées», notamment avec la guerre en Ukraine.
Les réactions des adolescents oscillent entre prudence et ouverture. Léo, 18 ans et élève en classe préparatoire, se montre réticent : «S'enfermer 10 mois, sans ętre libre», déplore-t-il. Mais il reconnaît la nécessité : «Tu n'irais pas toi, s'il fallait défendre la France?» Son camarade Nino, scolarisé en Bac pro, répond : «Oui..là ok.. mais s'il (Macron, ndlr) fait ça, c'est parce qu'il y a déjà une guerre, en Ukraine. Et elle est loin.» Le jeune homme précise qu'il ne se «voit pas aller sur un front en Russie, dans le froid».
Lucas, 17 ans, employé de pizzeria déscolarisé, envisage de devenir réserviste «par sentiment familial» - ses parents ayant «combattu en 39-45». Pour lui, tout dépendra «des circonstances du moment». Chloé, élève de Terminale, y voit une opportunité pour une carrière d'infirmière, mais souligne : «Pourquoi pas, mais 10 mois c'est long.» Son amie Lysa hésite davantage : «L'effort physique, se lever tôt, surtout pas.» Elle nuance toutefois : «En cas de grave crise, s'engager, oui, c'est mon rôle... mais combattre, non, c'est trop dangereux.»
Une génération marquée par les menaces
Amélie, 17 ans, se dit «toujours angoissée» et souhaite s'engager «pour avoir de l'expérience» et «préparer au pire». Ayant grandi avec «les images des attentats aux infos» et le confinement Covid, elle explique : «Pour nous, c'est comme si les menaces étaient ancrées.»
Un encadrant militaire anonyme prédit que le service national sera «un succès». Il observe : «Ces générations sont bien plus matures qu'on ne le croit. Plus de la moitié disent ętre pręts à défendre le pays en cas de conflit, selon les sondages.» Mais il précise : «En revanche, dès qu'on parle d'engagement extérieur, à Taïwan ou en Ukraine, très peu se disent favorables.»
Un sous-officier estime que le programme «permettra de donner une autre image de la Défense, car 90% des métiers civils peuvent s'exercer dans l'armée». Il aurait toutefois préféré «un service obligatoire, beaucoup plus court mais destiné à tous pour donner des repères, des valeurs» à une génération «toujours vissée au téléphone».
La JDC, qui remplace le service militaire obligatoire suspendu en 1997, rassemble chaque année 800 000 jeunes pour sept heures de découverte du fonctionnement militaire. Arnaud Vidal, directeur régional de l'organisation, décrit le dispositif comme «universel, égalitaire, inclusif et immersif». Il constate que les participants sont «impressionnés par le côté solennel, militaire, c'est aussi le but de la journée».
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).











