SpaceX a réussi lundi soir son onzième vol d'essai de la fusée Starship au Texas, marquant un succès technique après une série d'échecs en début d'année. Le mastodonte métallique de plus de 120 mètres de haut, équivalent d'un immeuble de 40 étages, s'est élancé dans un épais nuage de fumée sous les applaudissements des ingénieurs.
Les deux étages de la fusée se sont séparés avec succès dans les airs selon les observateurs. SpaceX a ensuite mené plusieurs tests et manœuvres sur le propulseur et le vaisseau avant qu'ils ne terminent leur course dans les eaux comme prévu.
Un succès après des échecs répétés
Ce test maîtrisé fait suite à une "série noire" d'essais début 2025 marqués par des explosions en vol d'après les rapports techniques. L'entreprise américaine peut désormais aller de l'avant avec le développement de sa mégafusée, la plus puissante jamais construite.
Cependant, ce succès n'efface pas les inquiétudes croissantes concernant l'état d'avancement du projet. La fusée est censée effectuer ses premiers vols vers Mars en 2026 et permettre le retour des Américains sur la Lune en 2027.
Des retards qui inquiètent les experts
Selon l'analyse récente d'un panel d'experts indépendants, la version modifiée de Starship devant servir d'alunisseur pourrait avoir "des années" de retard. Cette situation repousserait encore le calendrier du programme Artémis de la NASA.
Comme l'a prévenu Jim Bridenstine, ancien patron de la NASA, devant une commission sénatoriale en septembre : "Il est très improbable que nous allions sur la Lune avant la Chine". L'ex-dirigeant exhorte Washington à élaborer un plan B face à cette menace.
Une nouvelle course à l'espace
L'enjeu prend une dimension géopolitique majeure alors que l'Administration Trump évoque ouvertement une "nouvelle course à l'espace" face à la Chine. Cette compétition fait écho à celle menée contre l'URSS pendant la Guerre froide.
La puissance rivale ambitionne aussi d'envoyer des hommes sur la Lune d'ici 2030. BFM TV rapporte qu'Elon Musk aurait exprimé une préférence pour les missions martiennes plutôt que lunaires, créant potentiellement des conflits de priorités.
Les défis techniques de Musk
Malgré les critiques, Elon Musk continue d'afficher sa confiance dans cette mégafusée, bien qu'il reste de son propre aveu "des milliers de défis techniques" à surmonter. L'homme le plus riche du monde et ancien proche conseiller de Donald Trump a déjà révolutionné le secteur spatial avec ses fusées réutilisables.
Avec Starship, pensée pour les voyages interplanétaires, il vise encore plus loin en cherchant à démontrer des manœuvres jamais réalisées. Après avoir réussi l'an dernier à récupérer le propulseur grâce à de gigantesques bras mécaniques, il espère prochainement rattraper le vaisseau et ravitailler sa fusée en carburant dans l'espace.
Sources utilisées : "Sud Ouest", "BFM TV", "Les Échos" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
