Un tiers des buralistes français continuent de vendre illégalement du tabac aux mineurs, révèle une enquęte du Comité national contre le tabagisme (CNCT) menée cet été. Ce taux de 31% marque toutefois une nette amélioration par rapport à 2021, où 64% des établissements enfreignaient la loi.
L'association a réalisé environ mille "visites mystère" à travers le pays. Un mineur de 17 ans tentait d'acheter des produits tandis qu'un adulte vérifiait le respect des règles. Les résultats montrent que 32% des buralistes vendent des e-liquides aux mineurs, tout comme 34% des boutiques de vapotage. Les régions Île-de-France et Grand Est, ainsi que les villes de plus de 15.000 habitants, affichent les taux les plus élevés.
Le problème des contrôles d'âge reste massif. 81% des buralistes visités n'ont pas demandé de pièce d'identité, contre 77% pour les boutiques de vapotage. «Les produits du tabac demeurent extręmement accessibles pour les jeunes», constate le CNCT.
Des progrès mais des efforts nécessaires
La directrice du CNCT, Emmanuelle Béguinot, a déclaré à l'AFP : «Des progrès ont été faits, mais il faut vraiment poursuivre les efforts.» Elle dénonce la persistance du phénomène : «Nous voyons encore des buralistes condamnés qui continuent à vendre, sans aucun contrôle de l'âge du jeune.»
L'association réclame la suspension définitive de licence pour les récidivistes. Le 1er octobre, le Conseil d'État a rejeté une demande de l'Alliance contre le tabac visant à renforcer les contrôles. La juridiction a reconnu que l'interdiction est «actuellement très insuffisamment respectée», mais estime que les mesures existantes - «poursuites disciplinaires systématiques» et amendes jusqu'à 1.500 euros - sont suffisantes.
La vente de tabac aux mineurs est interdite depuis 2009, celle des e-liquides depuis 2015.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).









