Lundi matin à Tokyo, le marathon masculin des Mondiaux d'athlétisme a offert un spectacle haletant. Le Tanzanien Alphonce Simbu a devancé l'Allemand Amanal Petros pour seulement trois centièmes de seconde, après un sprint final épique dans la ligne droite du stade. Cette victoire historique marque le premier titre mondial au marathon pour la Tanzanie.
Les conditions météorologiques ont rendu l'épreuve particulièrement éprouvante. D'après RMC Sport, les coureurs ont affronté une température de 26°C avec 68% d'humidité, transformant les 42,195 km en véritable test de résistance. Le temps de 2h09'48" des deux premiers témoigne de la difficulté du parcours malgré la performance remarquable.
Lourde déception pour Chaussinand
Yann Chaussinand a vécu une élimination cruelle en qualifications du marteau. Le Clermontois, détenteur de la meilleure performance mondiale de l'année avec 81,91 m, n'a lancé que 75,46 m pour terminer 14e, à 45 centimètres seulement du dernier qualifié. « C'est le pire concours de qualification auquel je pouvais m'attendre, expliquait-il. Vraiment, de bout en bout, je n'ai jamais réussi à me mettre dedans, à me réveiller et à avoir des sensations. Je fais une mauvaise gestion du concours. »
Louise Maraval n'a pas non plus franchi le cap des qualifications du 400 m haies. La finaliste olympique de Paris a terminé septième de sa série en 55''84, un chrono insuffisant pour accéder aux demi-finales. Elle était arrivée à Tokyo diminuée par une chute à l'entraînement survenue en juin qui avait perturbé sa préparation.
« C'est dur, je ne vais pas le cacher, a-t-elle indiqué. Je manque de compétition, d'entraînement, je le sens, il m'aurait fallu plus de temps, mais les Mondiaux c'était maintenant. Ça fait mal, j'ai bossé dur pour revenir. Au moins cette saison, j'aurais appris plein de trucs, c'est la première fois que je subis une telle blessure, ça fait partie d'une carrière. Le 400 m haies, il faut beaucoup de réglages, c'est aussi pour ça que j'aime, mais quand on a pas la possibilité de faire ces réglages, forcément...Mais je n'ai aucun regret, j'ai donné tout ce que j'avais. »
Deux qualifications prometteuses
Flavie Renouard a apporté une excellente nouvelle en décrochant sa première qualification pour une finale majeure. Comme le rapporte Le Figaro, la Normande a terminé quatrième de sa série du 3 000 m steeple en 9'14''69, nouveau record personnel, et représente seule les couleurs françaises dans cette discipline après le forfait d'Alice Finot sur blessure.
« Je me suis super bien sentie du début à la fin, j'ai réussi à faire tout ce que je voulais faire, me placer, accélérer de temps en temps et rester relâchée en męme temps et finir fort comme j'aime, détaillait-elle. C'est ma première grande finale, c'était l'objectif depuis quelques années. Je me sentais mieux armée, plus expérimentée, et tout le travail paie. »
Marie-Julie Bonnin s'est également qualifiée pour la finale de la perche. La championne du monde en salle a franchi 4,60 m après un premier échec, rejoignant 13 autres concurrentes qualifiées. « Je me sens en forme, les jambes ça roule, la tęte ça roule, dit-elle. En termes de perches, je suis correctement câblée, surtout que ça fait un mois que je n'ai pas sauté avec ce genre de perches-là, les perches de compétition. Donc ça rassure. »
La Française se montre confiante pour mercredi et son record de France de 4,75 m qu'elle co-détient avec Ninon Chapelle. « Mercredi est un autre jour, je pense que ça aurait été chouette d'avoir la finale aujourd'hui (lundi), parce que j'étais vraiment en canne. Mais c'est comme ça, c'est le jeu. »
Ambitions pour les finales
Renouard ne cache pas ses ambitions pour sa première grande finale. « J'ai hâte d'ętre en finale et peut-ętre de faire mieux encore, dit-elle. Alice (Finot) n'est pas là sur ces Mondiaux (forfait sur blessure au mollet), je voulais lui faire honneur et montrer que le steeple féminin français se porte bien. Je ne me ferme pas de portes, pourquoi pas un Top 8 ? Je vais aller au bout de moi-męme. »
Cette journée tokyoïte illustre parfaitement les contrastes du sport de haut niveau. Entre déceptions cruelles et qualifications historiques, l'équipe de France affiche un bilan contrasté avant les finales décisives de mercredi.
Sources utilisées : "L'Équipe", "RMC Sport", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.