Trois Français emmenés enfants vers l'EI : la justice force leur réexamen

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La justice française ordonne au gouvernement de réexaminer les demandes de rapatriement de trois jeunes Français détenus en Syrie et en Irak (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

La justice française a annulé jeudi le refus du gouvernement de rapatrier trois jeunes Français adultes détenus dans des camps syriens et en prison irakienne. Le tribunal administratif de Paris ordonne à l'État de réexaminer leurs situations dans un délai de deux mois. Ces trois hommes, aujourd'hui âgés de 22 et 23 ans, avaient été emmenés enfants en Syrie par leurs parents pour rejoindre l'organisation État islamique.

Youssef B., 22 ans et originaire de Strasbourg, est détenu dans les camps syriens. Son avocate Marie Dosé, qui l'a rencontré en février 2024 au camp d'Orkesh, affirme : «Il est handicapé.» Le jeune homme souffre de multiples blessures au corps et à la tęte. Adem C., 23 ans, également retenu en Syrie, présente une jambe gravement blessée et ne reçoit aucun soin.

Amza B., 23 ans, a été transféré cet été vers une prison en Irak. Il est aveugle de l'œil gauche, souffre d'une épaule et d'une tęte blessées, et «tombe régulièrement dans les pommes», selon son avocate. Marie Dosé a déclaré à l'AFP jeudi : «Nous sommes allés en Irak voir les femmes et les hommes retenus là-bas, nous savons dans quelles conditions ils sont détenus. Amza va nécessairement périr dans ces geôles-là.»

Rejet gouvernemental annulé

Le ministère des Affaires étrangères français avait rejeté toutes les demandes de rapatriement en 2024. Le gouvernement invoquait «la situation sur place, particulièrement complexe et dangereuse» et «les opérations de rapatriement extręmement difficiles à mener». Lors de l'audience fin novembre devant le tribunal administratif de Paris, l'avocate a plaidé que ses clients «n'ont rien choisi».

Marie Dosé a salué jeudi la décision comme une «victoire, mais une victoire arrachée à l'ignominie». Le tribunal a cependant refusé de se prononcer sur deux autres détenus des camps syriens, estimant ne pas ętre compétent car «il s'agit de garçons qui ont grandi en France mais qui ne sont pas Français».

Enfants du djihad devenus adultes

Les trois jeunes hommes avaient 11 et 12 ans lorsque leurs parents les ont emmenés en Syrie pour rejoindre l'organisation État islamique. Six ans après la chute du califat, ils sont toujours détenus par les forces kurdes dans des camps ou emprisonnés en Irak. Ils ont atteint l'âge adulte en détention.

La France doit désormais réexaminer leurs demandes de rapatriement sous deux mois, compte tenu de leurs graves problèmes de santé et de leur statut de mineurs lors de leur départ.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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