Trump menace le Wall Street Journal après l'affaire Epstein

upday.com 4 godzin temu

L'administration Trump va demander vendredi à la justice de dévoiler des documents judiciaires dans l'affaire Jeffrey Epstein. Cette décision intervient après que le président américain a menacé de poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace au financier accusé de crimes sexuels.

Furieux après la publication de cet article, Donald Trump a ordonné à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de tenter d'obtenir la levée du secret judiciaire autour des témoignages recueillis par un grand jury. La confidentialité de ces témoignages est d'ordinaire très protégée.

Trump menace de poursuites

« Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, News Corp et M. (Rupert) Murdoch », le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. Il précise les avoir « personnellement » mis en garde avant la parution de cet article jeudi.

« Ils publient quand męme un article faux, malveillant et diffamatoire », déplore-t-il. Il assure que « s'il y avait la moindre trace de vérité dans le canular Epstein, cette information aurait été révélée » bien avant par ses adversaires, politiques ou autres.

L'affaire Jeffrey Epstein

La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d'ętre jugé pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot. Selon ces théories, il aurait été assassiné pour empęcher des révélations embarrassantes sur toute une série de personnalités de premier plan.

L'article du Wall Street Journal affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier.

Une lettre controversée

La lettre au nom de Donald Trump, que le journal indique avoir pu consulter, comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur. La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le WSJ.

Rupert Murdoch se trouvait dimanche dans la loge de Donald Trump pour la finale du Mondial des clubs, près de New York. « J'ai dit à Rupert Murdoch que c'était une escroquerie, qu'il ne devait pas (publier) cette fausse histoire. Mais il l'a fait, et maintenant je vais lui coller un procès », a écrit le président sur Truth Social.

Demande de transparence

Dans une nouvelle tentative d'éteindre le feu qui couve au sein de sa base MAGA (« Make America Great Again », « Rendre sa grandeur à l'Amérique ») sur ce dossier, Donald Trump a indiqué jeudi avoir demandé à Pam Bondi de rendre publics tous les témoignages « pertinents » recueillis par le grand jury. Cette demande est formulée « sous réserve de l'accord du tribunal ».

« Cette arnaque relayée par les démocrates doit s'arręter tout de suite », s'est-il impatienté. « Président Trump - nous sommes pręts à saisir le tribunal demain pour lever les scellés sur les transcriptions du grand jury », lui a répondu dans la foulée la ministre sur son compte X.

Obstacles juridiques

Toutefois il n'est pas certain que Pam Bondi obtienne la levée du secret dans cette affaire, une décision qui relève d'un juge fédéral. Des recours pourraient ętre soulevés par d'anciens procureurs, des témoins ou des victimes, concernant notamment la protection de la vie privée et le risque d'entrave à des enquętes toujours actives.

« Je crois que nous savons maintenant exactement pourquoi Donald Trump refuse de publier les documents du dossier Epstein », a commenté sur X l'élu démocrate Pat Ryan après la diffusion de l'article du WSJ.

Conclusions du FBI

Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont annoncé n'avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier Epstein qui justifierait la publication de nouveaux documents. Ils ont confirmé le suicide en prison du financier et affirmé n'avoir découvert, lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier, ni « liste de clients » d'un réseau d'exploitation sexuelle ni « preuves crédibles qu'il aurait fait chanter des personnes puissantes ».

Ces conclusions ont ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui espérait des révélations explosives avec son retour au pouvoir. Son administration s'était engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ».

En février, Mme Bondi avait rendu publics de nombreux documents du dossier qui ne contenaient aucune révélation majeure. La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a été condamnée à 20 ans de prison en juin 2022.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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