« Vos choix sont devenus des balles » : Victimes du 13-Nov face à Lafarge

upday.com 1 godzina temu
Des victimes du 13-Novembre témoignent au procès Lafarge à Paris (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

Des victimes des attentats du 13-Novembre ont établi un lien direct entre les attaques de Paris et les paiements effectués par le groupe français Lafarge à des groupes jihadistes en Syrie. Lors du procès en cours à Paris depuis un mois, elles ont affirmé que ces financements faisaient partie des "rouages" qui ont permis les attentats de 2015. Lafarge et huit anciens dirigeants sont jugés pour avoir versé plusieurs millions d'euros à des groupes jihadistes armés entre 2013 et 2014 via leur filiale syrienne.

Camille Gardesse, victime du 13-Novembre, a témoigné mardi à la barre que l'attaque «n'a pas surgi de nulle part. Elle a été planifiée, préparée, organisée et financée». Elle a insisté sur la nécessité de comprendre l'enchaînement des événements : «Nous avons besoin de savoir comment ça a pu arriver. Pour cela, il est nécessaire de dévoiler tous les rouages qui ont pu mener au 13-Novembre».

Témoignages poignants au tribunal

Gaëlle, rescapée du Bataclan qui a perdu son compagnon et a été blessée par balle au visage, s'est adressée mercredi matin directement aux anciens responsables de Lafarge. Elle leur a lancé : «J'essaye de vous faire comprendre comment des choix faits dans vos bureaux à des milliers de kilomètres se sont transformés en balles de kalachnikovs, en sang».

Elle a poursuivi avec force : «Ce qui peut sembler n'ętre pour vous qu'une ligne dans un tableau Excel (...) devient sur le terrain des armes, des explosifs, des hommes entraînés, devient des morts, devient mon visage arraché».

La question des responsabilités

L'entreprise est accusée d'avoir versé ces sommes pour maintenir l'activité de sa cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, y compris à l'État islamique. Les derniers paiements et la fermeture de l'usine ont eu lieu plus d'un an avant les attentats du 13 novembre 2015 perpétrés au nom de l'État islamique.

Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité et Vérité, a souligné que le procès met en lumière la «question des responsabilités, puisque à longueur d'audience nous entendons que les prévenus ne savaient pas». Il a ajouté : «Si personne ne finance l'État islamique, il n'y a pas d'État islamique».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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