François Bayrou s'est présenté seul face aux journalistes ce lundi 25 août pour défendre son budget 2026 controversé de 44 milliards d'euros d'économies. Le Premier ministre a qualifié cette rentrée de "moment préoccupant et décisif de l'histoire de notre pays", placé sous la menace de censure du gouvernement et des appels à "tout bloquer" le 10 septembre.
Pour sortir de l'impasse politique, François Bayrou a annoncé qu'il demandera un vote de confiance à l'Assemblée nationale dès le 8 septembre. Cette décision intervient un mois après sa première conférence de presse présentée comme un "moment de vérité".
Vote de confiance le 8 septembre
Le chef du gouvernement effectuera un discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, convoquée en session extraordinaire, avant de solliciter la confiance des parlementaires. "J'engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale", comme le prévoit l'article 49.1 de la Constitution.
Cette déclaration aura pour objet de poser la "question centrale" de "savoir s'il y a bien gravité pour la nation, s'il y a urgence". "Le Parlement aura le 8 septembre la décision entre ses mains et chacun s'engage devant les Français", a-t-il résumé.
Comme le rapporte BFMTV, la dette française augmente de 12 millions d'euros chaque heure selon les calculs du Premier ministre. Cette situation illustre l'urgence budgétaire que Bayrou souhaite faire reconnaître par les parlementaires.
Le "danger immédiat" du surendettement
"Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement", a martelé François Bayrou. Ce danger est un "danger immédiat qui pèse sur nous" et "auquel nous devons faire face, non pas demain ou après-demain, mais aujourd'hui męme, sans retard d'aucune sorte."
Sur les deux dernières décennies, la dette s'est alourdie de 2.000 milliards d'euros, a rappelé le Premier ministre. Avec 1.000 milliards d'euros de dettes supplémentaires entre 2005 et 2015, puis 1.000 autres milliards entre 2015 et 2025.
"La dépendance à la dette est devenue en France chronique" et "la charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la Nation", a-t-il déploré. "Si le chemin que nous choisissons est de faire semblant" et d'ignorer la situation, "alors je vous le dis comme je le pense, nous ne nous en sortirons pas", a prévenu François Bayrou.
Opposition de gauche et de droite
Le Premier ministre s'est attaqué au mouvement du 10 septembre, né sur les réseaux sociaux mais "dont LFI et M. Mélenchon ont maintenant pris la tęte". Il a dénoncé ce mouvement de gauche radicale et "son organisation du désordre".
François Bayrou a également qualifié une phrase de Sandrine Rousseau comme étant "la plus scandaleuse de l'été". "La rentabilité des agriculteurs, j'en ai rien à péter", avait affirmé la députée écologiste de Paris.
D'après Le Figaro, 84% des Français s'opposent à la suppression des jours fériés, une des mesures controversées du plan budgétaire. Cette opposition populaire renforce la pression sur le gouvernement face aux menaces de censure des partis de gauche et de droite.
Mesures d'exemplarité
Selon Le Figaro, François Bayrou a réduit de 30% les frais de fonctionnement de son cabinet pour montrer l'exemple. Cette démarche s'inscrit dans sa volonté de démontrer que l'effort budgétaire concerne aussi l'exécutif.
Le Premier ministre doit maintenant convaincre une Assemblée nationale fracturée où les partis d'opposition menacent de faire tomber le gouvernement. L'issue du vote de confiance du 8 septembre déterminera la survie de son équipe et l'avenir de son plan d'économies controversé.
Sources utilisées : "BFMTV", "Le Figaro", "Ouest-France", "Le Monde", "Libération", "France Info", "20 Minutes", "Sud Ouest", "La Dépęche", "Capital.fr"
Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
