Une étude nationale a révélé la présence de nombreux pesticides dans l'air et la poussière des logements français. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié les résultats de l'étude Pestiloge, menée de novembre 2020 à février 2023 sur 571 logements répartis dans 321 communes de 84 départements métropolitains. Le constat est massif : certaines substances, dont plusieurs interdites depuis des années, sont détectées dans plus de 80% des habitations échantillonnées.
Les chercheurs du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont recherché 81 pesticides dans l'air intérieur. Quatre substances apparaissent dans plus de 80% des logements : le lindane et la transfluthrine (insecticides), ainsi que le DEET et l'icaridine (répulsifs anti-insectes). La perméthrine, un autre insecticide, est présente dans plus d'un logement sur deux. Le folpel, un fongicide, touche plus de 60% des habitations, tandis que le chlorprophame, un herbicide, atteint 70%.
Pesticides dans les poussières
L'analyse des poussières révèle une contamination encore plus étendue. Treize pesticides sont détectés dans plus de neuf logements sur dix. Cette liste comprend cinq fongicides (boscalide, dicloran, difénoconazole, propiconazole, tébuconazole), quatre insecticides (acétamipride, cyperméthrine, imidaclopride, perméthrine), deux herbicides (glyphosate, terbutryne) et deux répulsifs (DEET, icaridine). Quatre substances supplémentaires – fipronil, lindane, pyriproxyfène et transfluthrine – apparaissent dans plus d'un logement sur deux.
Pour certains pesticides comme le lindane et la perméthrine, les concentrations sont «généralement plus élevées dans les logements que dans l'air extérieur», précise l'Anses. L'agence souligne également que les pesticides sont «plus souvent détectés dans les poussières que dans l'air des logements». La persistance de substances interdites depuis des années dans les environnements domestiques témoigne de leur longévité dans les habitations.
Recommandations pratiques
L'Anses indique qu'il est actuellement impossible de déterminer les risques sanitaires liés à ces concentrations, faute de valeurs de référence ou de seuils réglementaires. L'agence formule néanmoins des conseils pratiques : «Un nettoyage régulier des surfaces et l'aspiration des poussières restent parmi les meilleurs outils pour limiter» la présence de ces substances. Elle met en garde : «une vigilance doit ętre maintenue quant à la présence de vieux meubles ou charpentes en bois qui ont pu ętre traités par des produits biocides aujourd'hui interdits». L'utilisation de vieux stocks de produits phytopharmaceutiques ou biocides «n'est pas recommandé», conclut l'agence.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).










