ArcelorMittal: La CGT accuse le RN de bloquer la nationalisation

upday.com 5 godzin temu
Des employés d'ArcelorMittal manifestent avec des drapeaux CGT et des fumigènes près de l'Assemblée nationale (Image symbolique) (Photo by Alain JOCARD / AFP via Getty Images) Getty Images

Environ 200 militants de la CGT et plusieurs responsables politiques de gauche ont manifesté jeudi devant l'Assemblée nationale pour réclamer le vote d'une proposition de loi visant à nationaliser le géant de l'acier ArcelorMittal. L'enjeu est de taille : il s'agit de la souveraineté industrielle française et de l'avenir de la filière sidérurgique, alors que le vote doit intervenir avant minuit et que près de 300 amendements risquent de bloquer le processus.

La proposition de loi, portée par la députée Insoumise Aurélie Trouvé, avait été adoptée le 19 novembre en commission des Finances avec le soutien de l'ensemble de la gauche. La droite et le centre l'ont rejetée, tandis que le Rassemblement National s'est abstenu. Mais le RN et le groupe UDR ont déposé 89 % des quelque 300 amendements qui menacent désormais le vote dans les délais.

David Blaise, membre du bureau fédéral de la CGT Métallurgie, a expliqué à l'AFP l'objectif du rassemblement : créer «du rapport de force sur les élus et que la proposition de loi soit votée». Il a ajouté : «Au-delà de la proposition de loi de nationalisation, (il faut) reconnaître la filière sidérurgique comme une filière stratégique».

Une nationalisation pour sauver l'acier français

Aurélie Trouvé a martelé aux côtés des militants : «Aujourd'hui, se joue un vote extręmement important». Pour la rapporteure du texte, «il s'agit de la souveraineté industrielle de la France, sa capacité de produire de l'acier». Elle a affirmé : «Il n'y a pas d'autres solutions aujourd'hui pour sauver l'acier français que de nationaliser ArcelorMittal pour 3 milliards d'euros».

Reynald Quaegebeur, délégué syndical CGT d'ArcelorMittal, a insisté : «Il faut absolument que ce projet de nationalisation soit voté par les députés et puis qu'on obtienne une victoire». Il a ajouté : «Si on nationalise, on peut sauver nos emplois, sauver nos usines».

La CGT accuse le RN de travailler pour Mittal

Sophie Binet, numéro un de la CGT, a vivement critiqué lundi soir le Rassemblement National. Elle a déclaré à l'AFP : «Ce qu'on constate, c'est que le RN travaille pour Mittal». Selon elle, le parti «aidait une grande multinationale à plier bagages et à voler notre industrie».

Le ministre de l'Economie Roland Lescure s'est montré sceptique cette semaine sur l'efficacité de la mesure : «C'est pas parce que l'Etat va faire un chèque de 3 milliards (…) qu'on va changer la compétitivité». Jean-Luc Mélenchon a balayé l'argument financier : «trois milliards d'euros c'est rien». Le leader insoumis a estimé : «Quelqu'un les emprunterait. (...) Avec les bénéfices que fait chaque année Arcelor, on le rembourserait en trois années.»

La mobilisation intervient après l'annonce en avril d'un plan social par ArcelorMittal en France. Un rapport d'expertise commandé par le CSE a remis en question ce plan social. Des salariés de Novasco, autre entreprise du secteur en difficulté, ont également rejoint la manifestation.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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