Le père et le fils responsables de l'attaque antisémite de dimanche à Sydney ont séjourné pendant plusieurs semaines dans un hôtel aux Philippines avant l'incident, selon l'AFP. La police australienne a inculpé mercredi Naveed Akram, 24 ans, pour terrorisme et quinze meurtres, tandis que son père Sajid Akram, 50 ans, a été tué lors d'une fusillade avec les forces de l'ordre. Les autorités philippines ont confirmé mardi que les deux hommes sont restés dans le pays du 1er au 28 novembre.
Les deux hommes ont résidé à l'hôtel GV à Davao, sur l'île méridionale de Mindanao, dans la chambre 315 pour 930 pesos par nuit, soit environ 13,50 euros. Selon le personnel de l'établissement, ils affichaient un comportement discret et sortaient rarement.
Témoignages du personnel
Angelica Ytang, 20 ans, réceptionniste de nuit à l'hôtel, a confié jeudi à l'AFP que les deux hommes se montraient distants. «Ils n'étaient pas aussi sociables que les autres étrangers, qui discutent généralement avec moi», a-t-elle raconté. Le père «baissait toujours les yeux» et «ne restait pas longtemps dehors». Selon elle, «la plus longue observée a été d'environ une heure».
La réceptionniste se souvient d'une interaction inhabituelle. «Ils m'ont demandé: +Où peut-on acheter des durians ?+», a-t-elle expliqué. Au moment de quitter l'hôtel, le duo a oublié de récupérer sa caution. «Le fils l'a prise, puis le père m'a dit de la garder», a-t-elle précisé. «Ils étaient gentils. Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils étaient comme ça», a-t-elle ajouté, après avoir reconnu les hommes dans les reportages d'actualité.
Ram Ligod, employé de ménage à l'hôtel, a indiqué que Naveed portait les cheveux longs pendant son séjour.
Contexte philippin
Les autorités philippines ont démenti mercredi les allégations selon lesquelles des camps d'entraînement djihadistes dans le pays auraient formé les auteurs de l'attaque de Bondi Beach. Les Philippines sont confrontées depuis des années à des groupes de combattants islamistes, particulièrement à Mindanao.
Bien que Manille ait signé en 2014 un pacte de paix avec le Front islamique de libération Moro, le plus grand groupe rebelle du pays, de petits groupes de combattants opposés à cet accord persistent. Le 23 mai 2017, des centaines d'hommes armés ayant pręté allégeance au groupe État islamique ont assiégé la ville de Marawi. Il a fallu cinq mois à l'armée philippine pour reconquérir la zone.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).




