Cessez-le-feu à Gaza : des milliers retournent vers leurs ruines

upday.com 3 godzin temu
Des Palestiniens en marche sur la route al-Rachid en direction de la ville Gaza, après l'annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le 10 octobre 2025. BASHAR TALEB

Meurtris par deux ans de guerre mais poussés par l'espoir, des milliers de Palestiniens ont pris la route vendredi vers leurs anciens foyers dans la bande de Gaza. L'annonce du cessez-le-feu a déclenché un mouvement de retour massif, męme si beaucoup ne retrouveront que des ruines.

Le mouvement s'est d'abord montré timide avant de grossir le long de la route al-Rachid en direction du nord. À la mi-journée, une longue file de piétons s'étirait, la plupart sans effets personnels hormis des sacs à dos, comme le montrent des images filmées à Nousseirat.

Premiers retours entre espoir et prudence

Dans le cortège, certains scandent "Dieu est grand", applaudissent et sifflent de joie. Ibrahim al-Helou, originaire de la ville de Gaza et déplacé dans le camp d'al-Maghazi, oscille entre enthousiasme et prudence face à cette journée historique.

Quand il a commencé son retour, "la situation était dangereuse, avec des coups de feu", raconte le quadragénaire. Il dit avoir alors attendu avant de reprendre la route vers Gaza pour vérifier l'état des maisons et "évaluer la situation".

Accord de cessez-le-feu officiellement approuvé

Vendredi matin, le gouvernement israélien a approuvé la première phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages dans les 72 heures. L'accord, conclu avec le Hamas dans la nuit de mardi à mercredi en Égypte, vise à mettre fin à deux ans de guerre.

Le conflit avait été déclenché par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Ahmad Azzam, autre déplacé de 35 ans, raconte avoir déménagé dès l'annonce du retrait des troupes.

Zones encore dangereuses selon l'armée

"Lorsque j'ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte dans les heures à venir, ma famille et moi nous sommes immédiatement rendus à al-Rachid Street pour retourner à Gaza", explique-t-il. Trouvant toutefois la situation dangereuse, il a préféré attendre sur une colline surplombant la route côtière.

"Seules quelques personnes prennent le risque d'avancer", déclarait-il à midi, heure du début officiel du retrait des troupes. L'armée israélienne a d'ailleurs averti la population que plusieurs zones du territoire restaient "extręmement dangereuses".

Retour vers les ruines de Khan Younès

Plus au sud, dans la grande ville de Khan Younès, des centaines de déplacés retournaient eux aussi vers les ruines de leurs maisons. Bidons et bouteilles d'eau vides à la main, à pied ou parfois à vélo, ils avançaient entre les décombres sur des chemins poussiéreux.

Au milieu d'un monticule de gravats, un homme jetait des bouts de bois, semblant faire le tri de ce qui pouvait ętre récupéré. Ces images saisissantes témoignent de l'ampleur des destructions après deux ans de conflit.

Témoignages poignants malgré les pertes

"Cela fait deux ans que nous sommes déplacés, vivant sur les trottoirs, sans abri ni endroit où loger. Dieu merci, la tręve est proche", commentait Arij Abou Saadaeh, une Gazaouie en route vers Bani Suheila. Elle espère que "la tręve durera".

Cette mère dit "pleurer profondément" un fils et une fille morts pendant la guerre, mais se "réjouit" malgré tout "de la tręve et de la paix". Car la tręve, croit-elle, "apporte aussi de la joie: le retour chez nous".

L'espoir plus fort que les destructions

Amir Abou Iyadeh, 32 ans, raconte ętre déjà retourné la veille chez lui. "Nous retournons chez nous pour nettoyer, malgré les destructions, le siège et la douleur", dit-il, sac à dos rose sur le torse, tenant sa fille d'une main et un bidon vide de l'autre.

"Nous retournons chez nous, chargés de blessures et de chagrin", poursuit-il, mais "nous sommes heureux - męme si nous retournons dans des ruines sans vie, au moins c'est notre terre. Espérons que le calme reviendra et que la guerre prendra fin."

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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