Les procureurs sud-coréens ont requis mercredi 15 ans de prison et une amende de 20 millions de wons (environ 11.700 euros) à l'encontre de l'ancienne première dame Kim Keon Hee, âgée de 52 ans. L'épouse de l'ex-président Yoon Suk Yeol est poursuivie pour manipulation boursière, corruption et violations de la loi électorale. L'audience de mercredi marque l'ultime étape du procès avant le verdict attendu le 28 janvier.
Les accusations portent sur une période de manipulation boursière entre 2009 et 2012, ainsi que sur des faits de corruption présumés durant son mandat de première dame entre 2022 et 2025. Les procureurs reprochent également à Kim Keon Hee d'avoir interféré dans le processus de nomination parlementaire du Parti du pouvoir au peuple (PPP), l'ancien parti de son mari.
Les représentants du parquet ont affirmé lors de l'audience que Kim Keon Hee s'était «placée au-dessus des lois» et qu'elle avait «collaboré avec une organisation religieuse, sapant ainsi la séparation entre la religion et l'Etat prévue par la Constitution». Selon eux, son ingérence présumée dans les nominations parlementaires «a porté atteinte à l'équité des élections et au système de démocratie représentative qui constitue le fondement de la gouvernance nationale».
Dans son ultime témoignage mercredi, Kim Keon Hee a qualifié les accusations de «profondément injustes». Elle a néanmoins reconnu des manquements : «Cependant, lorsque je considère mon rôle et les responsabilités qui m'ont été confiées, il semble clair que j'ai commis de nombreuses erreurs.»
Scandale de la Handbag et procès parallèle
Les accusations de corruption ont éclaté après la publication d'une vidéo montrant un pasteur offrant un sac à main de luxe à Kim Keon Hee. Les images ont été largement diffusées dans les médias, déclenchant une vague d'indignation. L'ancienne première dame avait été arrętée en août.
Un procès distinct a débuté lundi à Séoul. Han Hak-ja, la dirigeante de l'Église de l'Unification (secte Moon), y est jugée pour avoir prétendument soudoyé Kim Keon Hee avec des cadeaux de luxe, dont un collier en diamants et des sacs de marque. Han Hak-ja, arrętée en septembre, fait face à des accusations de corruption.
L'audience de mercredi intervient exactement un an après la proclamation de la loi martiale par l'ex-président Yoon Suk Yeol, décision qui avait plongé la Corée du Sud dans une grave crise politique.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).








