D-Day pour Lecornu : le PS et le RN détiennent son sort

upday.com 3 godzin temu
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 10 septembre 2025 Ludovic MARIN

Sébastien Lecornu reçoit vendredi matin les socialistes et le Rassemblement national dans un rendez-vous de la dernière chance. Le Premier ministre tente de convaincre le PS de ne pas le censurer, au lendemain d'une mobilisation syndicale qui s'est essoufflée. "C'est le D-Day", confie un proche du président Emmanuel Macron.

Sans l'accord des socialistes, le sort de Lecornu se retrouverait entre les mains de l'extręme droite. Le RN détient le plus gros groupe à l'Assemblée nationale, où le Premier ministre reste privé de majorité comme ses prédécesseurs. Emmanuel Macron avait demandé à son chef de gouvernement de "travailler" avec les socialistes pour obtenir leur bienveillance sur le budget, sans succès jusqu'à présent.

Programme des négociations cruciales

Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, sera reçue à 9h00 sans Jordan Bardella. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, suivra à 10h30, avant Les Écologistes et le PCF. La France insoumise a toujours refusé de rencontrer le Premier ministre.

Jeudi, les responsables socialistes ont manifesté avec les syndicats pour peser sur le budget en réclamant davantage de "justice sociale". Mais les défilés étaient plus clairsemés que ceux du 18 septembre, altérant le rapport de force souhaité.

Les concessions insuffisantes de Lecornu

Sébastien Lecornu a suggéré de nouvelles mesures en faveur des salariés : défiscalisation et allègement des charges sociales sur les heures supplémentaires, rétablissement de certaines dispositions de la prime Macron. Dans un courrier aux syndicats, il a aussi promis de reprendre une disposition pour les femmes issue du conclave sur les retraites.

Mais il a écarté leurs principales revendications : la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, le rétablissement de l'Impôt sur la fortune ou la suspension de la réforme des retraites. "C'est très en deçà de ce que nous attendons", a réagi Olivier Faure, męme s'il souhaite encore "donner sa chance" au Premier ministre vendredi.

Équilibres fragiles au gouvernement

Échaudés par l'échec du conclave sur les retraites, les socialistes attendent cette fois un "changement majeur d'orientation" du futur gouvernement. Sébastien Lecornu, proche d'Emmanuel Macron, ne veut pas non plus perdre la droite dans sa fragile coalition gouvernementale.

Il a reçu jeudi Bruno Retailleau, patron des Républicains et ministre démissionnaire de l'Intérieur. "À ce stade, la participation de la droite au gouvernement n'est pas acquise du tout", a prévenu le président de LR après ce rendez-vous.

Le RN reste dans le flou

Si le compromis échoue avec les socialistes, le Premier ministre se tournera-t-il vers le RN comme Michel Barnier fin 2024 ? À l'Élysée, on considère que le RN se range désormais comme LFI du côté du "dégagisme" et qu'il est hors de question de rechercher des accords avec lui.

Le parti d'extręme droite reste flou sur ses intentions et ne prendra position qu'après la déclaration de politique générale de Lecornu, prévue lundi ou mardi. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a indiqué que son parti ne censurerait pas le gouvernement s'il y a des baisses d'impôts et de dépenses dans le budget.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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