Les vingt derniers otages israéliens vivants libérés le 13 octobre révèlent des conditions de détention extręmes après plus de deux ans de captivité aux mains du Hamas et ses alliés. Selon les témoignages de leurs proches recueillis par des médias israéliens, certains captifs ont été enfermés dans des cages, des fosses ou des tunnels.
Omri Miran faisait partie des détenus contraints de vivre dans des espaces minuscules. "Au début, il y avait cinq otages dans une cage de 1,80 m sur 1,60 m. On ne peut pas se tenir debout là-dedans, on est courbé", décrit son frère Boaz Miran au journal Israel Hayom.
Malnutrition et affaiblissement physique
L'état physique des otages libérés témoigne de privations alimentaires délibérées. "Tout le monde a vu la vidéo d'Evyatar David en captivité où il n'était plus que peau et os", souligne Gal Gilboa Dalal, dont le frère Guy était détenu avec Evyatar David.
Dans les images diffusées en août par le Hamas, Evyatar David apparaissait gravement sous-alimenté et visiblement affaibli. "Guy était exactement dans le męme état", confirme son frère à l'AFP, accusant le Hamas de les avoir "affamés dans le but de les transformer en +vitrines de la faim+".
Zvika Mor évoque des "périodes de grande faim" durant lesquelles son fils Eitan "ne recevait que quelques cuillerées de riz par jour", selon ses déclarations à la radio publique Kan.
Manipulation psychologique et violences
Les ravisseurs ont eu recours à des techniques de manipulation mentale pour déstabiliser leurs captifs. "On leur a raconté beaucoup de mensonges -- que l'armée israélienne les cherchait pour les tuer. On leur a montré des otages qui, selon ce qu'on leur disait, avaient été tués délibérément par les forces israéliennes", raconte Gal Gilboa Dalal.
Des violences physiques ont également été rapportées. Tami Braslavski révèle dans le Times of Israel que son fils Rom a été fouetté et battu entre avril et juillet "avec des objets que je ne mentionnerai męme pas".
Un responsable du Hamas contacté par l'AFP conteste ces accusations, affirmant que le mouvement a "traité les détenus sous leur garde en accord avec les enseignements de l'islam, de façon très éthique et humaine". Selon lui, les otages vivaient "dans les męmes conditions que leurs gardes" et recevaient "des soins médicaux et psychologiques et de la nourriture en fonction des disponibilités à Gaza".
Conditions d'isolement extręmes
Avinatan Or, détenu seul pendant deux ans et ayant tenté de s'échapper, a été menotté et enfermé dans une cage après sa tentative d'évasion. "C'était un endroit grillagé de 1,80 mètre de haut, dont la longueur correspondait à celle du matelas, plus un peu. On peut appeler ça une cage", relate son père Yaron à la radio Kan.
Le rabbin Avi Ohana décrit des conditions encore plus précaires pour son fils Yosef-Haim : "Ils ont mis sept hommes dans une fosse. Ils ne pouvaient pas s'asseoir, seulement s'appuyer contre le mur en restant debout. Ils manquaient d'oxygène".
Au total, 251 otages avaient été capturés le 7 octobre 2023 par le Hamas lors de son attaque en territoire israélien. Selon les termes du cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et en vigueur depuis le 10 octobre, Israël a libéré 1.968 détenus palestiniens en échange des derniers otages vivants.
Sources utilisées : "Israel Hayom", "AFP", "Times of Israel", "radio Kan" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.