Jeunes Russes appelés : entre devoir et crainte de la guerre

upday.com 4 godzin temu
L'entrée d'un centre de recrutement dans la ville de Vladimir, à 180 km à l'est de Moscou, le 9 octobre 2025 Alexander NEMENOV

Grégory retire ses écouteurs avant d'entrer dans un centre d'incorporation moscovite. Ce jeune homme de 22 ans vient "chercher la décision" qui déterminera s'il doit effectuer son service militaire obligatoire d'un an. Pour lui, cette conscription ne constitue pas un prélude à un engagement pour combattre en Ukraine.

La Russie souhaite recruter 135 000 jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans lors de sa campagne de conscription d'automne lancée le 1er octobre. Cette mobilisation suit celle du printemps qui visait 160 000 hommes, contre 133 000 pour l'automne 2024.

Service militaire et guerre en Ukraine

Grégory a travaillé plusieurs mois comme infirmier bénévole "à la frontière" russo-ukrainienne, témoin de bombardements fréquents et de blessés de guerre. Signer un contrat militaire reste exclu pour lui : "Vous comprenez ce qu'est la mort d'ętres humains?", interroge-t-il sans révéler son nom de famille.

Officiellement, les conscrits russes n'effectuent que des tâches subalternes et ne sont pas déployés contre les forces ukrainiennes. Cependant, certains se sont retrouvés au combat lors d'incidents isolés, notamment après l'attaque ukrainienne surprise dans la région de Koursk en août 2024.

Risques de mobilisation future

Le service militaire place automatiquement les conscrits en réserve après leur année d'engagement. Cette réserve peut ętre mobilisée ultérieurement pour combattre, comme les plus de 300 000 réservistes russes envoyés en Ukraine lors de la mobilisation d'automne 2022.

Selon Moscou, plus de 700 000 militaires russes sont déployés sur le front ukrainien, où la Russie a mobilisé d'énormes moyens humains et matériels. Le ministère de la Défense a récemment préparé un projet de loi permettant le déploiement de réservistes pour sécuriser les infrastructures énergétiques et de transport russes ciblées par des attaques ukrainiennes.

Modernisation du recrutement

Les autorités privilégient actuellement les engagements volontaires avec d'importants salaires et avantages sociaux plutôt qu'une mobilisation obligatoire. Des ONG dénoncent néanmoins des pressions exercées sur les conscrits pour signer des contrats militaires.

L'armée affirme qu'il est "interdit de forcer (les conscrits) à signer un contrat" et indique l'adresse du procureur militaire à contacter en cas de "coercition". Depuis 2022, le nombre de conscrits annuels a sensiblement augmenté et le système de recrutement se modernise.

Témoignages de jeunes appelés

Une base de données numérique centralise désormais les informations militaires des citoyens, remplaçant les registres physiques soviétiques souvent incomplets. L'armée envoie aussi des notifications numériques plus contraignantes que les convocations papier facilement contournables.

Viatcheslav, rencontré devant un centre moscovite, espère une exemption pour "asthme sévère". Concernant un éventuel contrat ukrainien : "j'en doute. J'ai un ami qui a été pris et ça ne me tente pas. Il est revenu blessé".

Anton, apprenti-cuisinier de 18 ans, demande un report d'incorporation pour finir ses études à Vladimir. Le service constitue "un devoir" selon lui, bien qu'il ne soit "pas fan de ce qui est militaire" et ne connaisse pas "les raisons" du conflit ukrainien.

Maxime, 18 ans et passionné de fitness, voit son service "commence dans les prochaines semaines". Après son année militaire, il exclut de signer pour l'Ukraine mais envisage la Rosgvardia : "Peut-ętre que je tenterai ma chance à la Rosgvardia", garde nationale également déployée à l'arrière du front ukrainien.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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