Jusqu'à 100 milliards d'euros par an pour éliminer les PFAS de l'eau

upday.com 3 godzin temu
Clôture autour d'un bassin de rétention d'eau avec panneau "site dangereux" près d'une usine Tefal à Rumilly. (Image symbolique) (Photo by Antoine Boureau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP) Getty Images

L'élimination des PFAS de l'eau potable représente un défi colossal pour l'Europe, avec des coûts estimés jusqu'à 100 milliards d'euros par an. Ces « polluants éternels » résistent aux méthodes de traitement classiques et nécessitent des processus de destruction extręmement coûteux et énergivores. Le problème : les techniques actuelles ne font souvent que retenir ces substances, sans les détruire.

Le Syndicat des Eaux d'Ile-de-France (Sedif), qui alimente 4 millions d'habitants, a investi plus d'un milliard d'euros pour équiper trois usines de systèmes de filtration par osmose inverse basse pression (OIBP). La conséquence directe : une augmentation d'environ 45% de la consommation énergétique de ces installations.

Les méthodes de traitement

Trois techniques principales sont utilisées dans les usines d'eau potable. Le charbon actif fonctionne pour de nombreux PFAS, mais pas pour les composés à chaîne courte comme l'acide trifluoroacétique (TFA). Les résines échangeuses d'ions, «conçues pour absorber des molécules spécifiques» selon Khalil Hanna, chimiste environnemental à l'École nationale supérieure de chimie de Rennes, ne sont pas homologuées en France.

La filtration par membrane OIBP constitue «une barrière absolue», explique Stanislas Pouradier-Duteil, président de la commission scientifique de la FP2E. Avec des pores «de quelques nanomètres», inférieurs à un nanomètre, «il n'y a rien qui passe».

Le défi de la destruction

Une fois retenus, les PFAS doivent ętre détruits ou stockés pour éviter leur retour dans l'environnement. L'incinération nécessite des températures élevées : les professionnels évoquent «1.000, voire 1.200 degrés». Khalil Hanna préconise 1.400 à 1.500 degrés pour une élimination complète, car des températures insuffisantes «ne suffisent pas à dégrader complètement les PFAS» et risquent «une dispersion atmosphérique».

La résistance des PFAS s'explique par la liaison carbone-fluor, l'une des plus fortes en chimie. Certaines régions aux États-Unis utilisent des puits d'injection pour enfouir ces déchets dangereux à des centaines de mètres sous terre.

Recherches et prévention

De nouvelles techniques de destruction sont à l'étude : électro-oxydation, méthodes enzymatiques, sonochimie, plasma froid et approches radiolytiques. Julie Mendret, maître de conférences à l'Université de Montpellier, décrit l'électro-oxydation : «en gros, on va faire passer un courant et venir du coup casser les liaisons des PFAS, on va dégrader la molécule». Ces méthodes restent toutefois «au stade de la recherche», souligne Khalil Hanna.

Face à ces coûts astronomiques, les collectivités réclament l'application du principe « pollueur-payeur ». La Ville de Paris a porté plainte contre X à ce sujet. Pour Stanislas Pouradier-Duteil, la «meilleure solution», «c'est quand męme la prévention et de couper le robinet».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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