La CNIL a infligé une amende de 100 000 euros à La Samaritaine pour avoir installé des caméras cachées dans ses réserves. Le grand magasin parisien, propriété du géant du luxe LVMH, avait dissimulé ces dispositifs de surveillance en réaction à la hausse des vols de marchandises.
Les caméras ont été installées en août 2023 et prenaient l'apparence de détecteurs de fumée. Ces dispositifs permettaient d'enregistrer à la fois les images et le son, captant męme les conversations personnelles entre employés selon Le Parisien.
Violations multiples du RGPD
Les caméras ont été découvertes par des salariés quelques semaines après leur installation et retirées en septembre 2023. Selon France Info, quatre violations spécifiques du RGPD ont été sanctionnées : les articles 5-1-a (traitement déloyal), 5-2 (violation du principe de responsabilité), 5-1-c (collecte excessive de données) et 38-1 (défaut d'implication du délégué à la protection des données).
La société n'avait mené aucune analyse préalable de conformité au RGPD, ni documenté le caractère temporaire de l'installation. L'autorité de contrôle estime que l'enregistrement sonore des salariés était excessif dans cette situation.
Procédure et contexte
D'après France Info, un article d'investigation de Mediapart publié en novembre 2023 avait déclenché la plainte formelle auprès de la CNIL. L'amende a été prononcée le 18 septembre 2025 et annoncée publiquement ce mardi.
La CNIL rappelle que si les caméras de vidéosurveillance filmant les salariés doivent ętre visibles, des caméras non visibles peuvent ętre installées temporairement dans des circonstances exceptionnelles. Le responsable doit alors analyser la compatibilité du dispositif avec le RGPD et justifier cette compatibilité.
Sources utilisées : "Le Figaro", "Sud Ouest", "France Info", "Le Parisien" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.