Laurent Nuñez succède à Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu. Cette nomination confirme la stratégie du Premier ministre de privilégier des profils techniques issus de la société civile plutôt que des figures politiques traditionnelles.
Né en 1964 à Bourges, ce haut fonctionnaire chevronné occupe depuis 2022 le prestigieux poste de préfet de police de Paris. D'après Le Figaro, il bénéficie d'une popularité certaine au sein des forces de police, qui voient en lui un "moine soldat" dévoué à ses missions. Il dirigeait une institution de 40 000 fonctionnaires et a notamment supervisé la sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2024.
Un parcours forgé dans les territoires
Laurent Nuñez a débuté sa carrière comme inspecteur des impôts avant d'intégrer l'ENA pour devenir haut fonctionnaire. Entre 2010 et 2012, il a exercé comme sous-préfet de Bayonne, succédant à Éric Morvan. Cette expérience basque de deux années lui a permis de se familiariser avec la lutte antiterroriste sur un territoire sensible.
Sa trajectoire l'a ensuite mené à Paris où il a occupé le poste de directeur du préfet de police Bernard Boucault entre 2012 et 2015. Il était aux responsabilités au moment des attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher. De 2015 à 2017, il dirigeait la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à Marseille, confronté notamment aux règlements de compte entre narcotrafiquants.
Une expertise reconnue dans le renseignement
En 2017, Laurent Nuñez prend la tęte de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour mener sa réorganisation. Selon Le Figaro, cette expérience a renforcé son expertise dans le domaine du renseignement et de la lutte antiterroriste. Il y reviendra en 2020 comme coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.
Sa première entrée place Beauvau date de 2018, en tant que secrétaire d'État auprès de Christophe Castaner dans le gouvernement Édouard Philippe. À ce poste, il s'est notamment illustré dans la gestion des manifestations des gilets jaunes, une période particulièrement délicate pour le maintien de l'ordre.
Un choix stratégique pour Lecornu
D'après Le Parisien, cette nomination s'inscrit dans la volonté de Sébastien Lecornu de constituer une "équipe libre", non prisonnière des partis politiques et privilégiant les profils techniques. Le nouveau ministre bénéficie du rang de "ministre d'État" au sein de ce gouvernement de 34 membres, soulignant l'importance accordée au portefeuille de l'Intérieur dans un contexte politique fragile.
Sources utilisées : "Sud Ouest", "Ouest-France", "Le Figaro", "Le Parisien" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.