Lecornu reçoit ses opposants du PS au RN avant la grande mobilisation

upday.com 3 godzin temu
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu à l'hôtel Matignon, à Paris, le 10 septembre 2025 Ludovic MARIN

Sébastien Lecornu reçoit mercredi ses opposants politiques, à la veille d'une importante journée de mobilisation sociale. Tous les dirigeants de gauche - à l'exception de La France insoumise qui a refusé l'invitation - ainsi que ceux du Rassemblement national vont défiler dans le bureau du nouveau Premier ministre. Les socialistes ouvrent le bal à 9h30.

Le Premier ministre dispose d'une marge de manœuvre limitée pour discuter, au vu des lignes rouges posées par l'opposition et des menaces de censure. François Bayrou avait obtenu la mansuétude du PS sur le budget 2025 en ouvrant un "conclave" sur la réforme des retraites, qui s'est soldé par un échec.

Gestes avant les discussions

Avant d'entamer les discussions, Sébastien Lecornu a fait plusieurs gestes en direction de la gauche et de l'opinion. Il a retiré la proposition impopulaire de supprimer deux jours fériés et promis de ne pas rouvrir le conclave sur les retraites. Le Premier ministre a aussi annoncé la suppression très symbolique, dès l'an prochain, des avantages restants octroyés aux ex-Premiers ministres.

"Le premier qui doit bouger, c'est le gouvernement", a estimé le président du groupe des députés Liot Laurent Panifous, reçu mardi. Il a ajouté que "le sujet des retraites ne peut pas ętre renvoyé uniquement à 2027".

La taxe Zucman au cœur du débat

Les socialistes viendront mercredi avec un sondage Ifop montrant que les Français plébiscitent leurs mesures. Parmi elles, la création d'une taxe de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros - la fameuse taxe Zucman - recueille 86% d'opinions favorables. Cette taxation séduit męme 92% des sympathisants Renaissance et 89% des sympathisants LR.

Le Premier ministre a cependant déjà fermé la porte à cette taxe, tout en reconnaissant que se posaient "des questions de justice fiscale". La taxe Zucman, "c'est une connerie, mais ils vont la faire quand męme parce que ça permet d'obtenir un accord de non-censure" avec la gauche, a prédit mardi Marine Le Pen.

Oppositions sur plusieurs fronts

"Si la rupture consiste à un retour aux sources socialistes du macronisme, c'est contraire à l'aspiration majoritaire du pays", a mis en garde Marine Le Pen, attendue à 16h00 à Matignon avec Jordan Bardella. Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a fait écho mardi en dénonçant "la pression du PS", craignant qu'il "n'y ait plus rien sur l'immigration, la sécurité ou l'assistanat" dans le budget.

Ces entretiens ont lieu sous la pression de la rue, alors qu'une mobilisation massive est attendue jeudi. Les syndicats contestent notamment les mesures budgétaires "brutales" de François Bayrou, d'un niveau comparable à celles contre la réforme des retraites en 2023.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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