Lecornu s'attaque aux privilèges à vie des anciens ministres

upday.com 2 godzin temu
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu s'exprime lors de la cérémonie de passation de pouvoir à l'Hôtel Matignon (Image symbolique) (Photo by LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images) Getty Images

Sébastien Lecornu s'attaque aux derniers privilèges accordés « à vie » aux anciens membres du gouvernement. Le nouveau Premier ministre a annoncé dans une interview à la presse régionale sa volonté de « faire le ménage » pour montrer l'exemplarité de l'État. Cette initiative s'inscrit dans une logique simple : si des efforts sont demandés aux Français, ceux qui dirigent ou ont dirigé doivent aussi contribuer.

L'enjeu reste hautement symbolique plutôt que financier. Les économies réalisées seront microscopiques par rapport aux dépenses publiques, mais Lecornu tente de répondre aux aspirations des Français dans un contexte d'impopularité. « Il a besoin de faire bonne impression en négociant un budget et en s'inscrivant dans une forme de rupture », explique un conseiller.

Privilèges actuels des anciens dirigeants

Les faits démontent régulièrement les fantasmes sur les « privilèges » gouvernementaux. Un ancien ministre a droit à trois mois de traitement au moment de son départ, pas plus. S'il reprend une activité rémunérée, il perd cette indemnité.

Pour les anciens Premiers ministres, les règles sont strictement encadrées depuis septembre 2019. Ils peuvent demander un agent pour leur secrétariat pendant dix ans maximum et jusqu'à 67 ans, sauf s'ils exercent un mandat. Édouard Philippe, François Bayrou, Élisabeth Borne et Gabriel Attal n'en bénéficient pas : les deux premiers sont maires, les deux derniers députés.

Les anciens Premiers ministres peuvent aussi obtenir un conducteur et un véhicule de fonction, dispositif lié à leur protection par le ministère de l'Intérieur. La męme restriction s'applique si les concernés disposent déjà d'une voiture de fonction.

Coûts limités mais symbolique forte

Le coût total pour l'État s'est élevé à 1,58 million d'euros en 2024, selon Les Échos. À cette somme s'ajoute la protection policière, qui atteint environ 4 millions d'euros par an d'après La Dépęche.

Seuls les anciens présidents, Premiers ministres et ministres de l'Intérieur bénéficient d'une protection « à vie », dont l'intensité dépend de l'évaluation des menaces. Lecornu prévoit de mettre fin à cette protection automatique pour les deux dernières catégories. « On propose de mettre en place une protection en fonction de la menace et non à vie », explique-t-on Place Beauvau.

Tentatives de réforme précédentes

Lecornu reprend un chantier déjà entamé par ses prédécesseurs. François Bayrou avait missionné fin août l'ancien député René Dosière, spécialiste du train de vie de l'État. « Ce n'est pas fondamentalement un problème financier. C'est un problème d'exemplarité, de confiance entre les responsables politiques et les citoyens », a-t-il déclaré à LCP.

Michel Barnier avait lui aussi demandé un « effort » aux anciens Premiers ministres en novembre 2024, selon Le Parisien, mais sans aboutir avant la censure de son gouvernement. En 2019, Emmanuel Macron avait renoncé à sa retraite d'ancien président sans convaincre pleinement.

Le nouveau locataire de Matignon reste vague sur ses intentions précises. Son entourage assure qu'il « reviendra très vite sur le sujet » pour donner des détails concrets sur cette réforme symbolique.

Sources utilisées : "Les Échos", "La Dépęche", "Le Parisien" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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