Le conseil de surveillance du port de Marseille-Fos a adopté jeudi son plan stratégique 2025-2029, prévoyant jusqu'à 1,3 milliard d'euros d'investissements. Ce montant représente un triplement par rapport aux cinq années précédentes, où les investissements s'élevaient à 350 millions d'euros. L'ambition est claire : faire de Marseille-Fos la porte d'entrée du Sud de l'Europe d'ici 2029, dans un contexte très incertain pour le transport maritime.
Christophe Castaner, président du conseil de surveillance et ancien ministre de l'Intérieur, a souligné la nécessité «de se projeter stratégiquement sur 2050». Il a expliqué : «Placer l'innovation et la durabilité au cœur du développement implique d'avoir cette projection de long terme.»
Le directeur général du Grand port maritime de Marseille (GPMM), Hervé Martel, a précisé la priorité stratégique : «Renforcer les trafics marchandises et passagers. C'est notre cœur de métier, avec une ambition claire, faire en sorte qu'en 2029 Marseille-Fos soit stabilisé comme la porte d'entrée du Sud de l'Europe (...) en misant sur la performance opérationnelle.»
Réindustrialisation et emplois
Le port alloue 150 hectares pour de nouveaux entrepôts. Les pouvoirs publics évaluent les projets de réindustrialisation de la zone industrialo-portuaire entre 16,9 et 19,9 milliards d'euros d'ici 2030. Ces projets pourraient créer entre 10.000 et 12.000 emplois directs.
Les investissements concernent notamment la transition énergétique avec des projets de photovoltaïque, d'éolien, d'hydrogène vert et d'acier bas carbone. Le port mise également sur le développement des liaisons ferroviaires et fluviales sur l'axe Méditerranée-Rhône-Saône. Martel a qualifié ces infrastructures de «structurant car fixer la logistique fixe les flux».
Infrastructure énergétique cruciale
L'alimentation électrique de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer depuis le Gard est jugée essentielle. Castaner et Martel ont déclaré qu'il s'agit de «la condition sine qua non pour que les projets avancent». Cette ligne haute tension, bien que contestée, est considérée comme indispensable au développement des projets de réindustrialisation.
Le port vise également l'objectif d'«escale zéro fumée» avec un branchement électrique prévu dès 2026 pour jusqu'à trois grands navires de croisière simultanément.
Sécurité et lutte anti-corruption
Face aux enjeux de trafic de drogue, le port finalise un code de conduite anti-corruption et investit dans un scanner de conteneurs. Bien que le port soit considéré comme une «destination secondaire» sur les routes du trafic, Castaner a souligné la nécessité «de mettre en place une série de dispositifs d'anticipation, d'autocontrôle du système». Il a ajouté : «Il n'y a pas d'alerte particulière ou nouvelle sur le sujet, mais quand vous avez un marché qui génère entre 8 et 10 milliards d'euros de cash», des mesures de surveillance s'imposent.
Le GPMM, l'un des plus importants ports de France, a récemment conclu un partenariat avec le géant de l'armement naval MSC pour l'extension d'un terminal de fret.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).










