Paris : Des employés de foyer tondent un enfant et le filment

upday.com 4 dni temu
Manifestation pour la protection de l'enfance aux Invalides à Paris. (Image symbolique) (Photo by RICCARDO MILANI/Hans Lucas/AFP via Getty Images) Getty Images

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquęte pour violences volontaires après la révélation d'un acte de maltraitance dans un foyer parisien : des employés ont tondu la tęte d'un enfant et filmé la scène. Cette affaire, révélée par franceinfo, suscite de vives réactions alors que la Ville de Paris était informée depuis septembre.

L'enquęte du parquet des mineurs vise des « violences volontaires sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité ». Les faits se sont déroulés en février 2025 au foyer éducatif Jenner, dans le 13e arrondissement. La vidéo montre l'enfant, placé par l'Aide sociale à l'enfance, torse nu et assis sur une chaise, les bras croisés.

La Ville de Paris a qualifié les faits de « gravissimes » et dénoncé des « manquements inacceptables ». Elle a rejeté toute justification — poux, consentement de l'enfant ou autorisation maternelle — affirmant qu'aucune ne pouvait « légitimer la violence infligée ». Une enquęte administrative a conduit au « renouvellement de l'équipe » du foyer. La mairie prévoit de se constituer partie civile.

Vives critiques des candidats

Les candidats aux municipales parisiennes ont réagi avec fermeté mardi. Emmanuel Grégoire (socialiste) a dénoncé une « humiliation délibérée, atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux d'un mineur particulièrement vulnérable ». David Belliard (écologiste) a réclamé que « la lumière doit ętre faite sur ce comportement, qui doit ętre sanctionné sévèrement ».

Sophia Chikirou (La France insoumise) a porté une critique plus systémique : « Le système de protection de l'enfance est à l'abandon. Anne Hidalgo et ses élus sont responsables : c'est de la compétence directe de Paris ! Leur inaction produit de la maltraitance. »

Un système « qui craque de toutes parts »

Sarah El Haïry, haute-commissaire à l'Enfance, a rappelé à l'AFP : « L'ASE n'est pas là pour abîmer. Elle est là pour protéger. Un enfant confié doit ętre traité avec une dignité absolue. » Près de 400 000 mineurs sont concernés par l'Aide sociale à l'enfance en France.

Un rapport de la commission d'enquęte de l'Assemblée nationale, rendu le 1er avril, avait déjà alerté sur un système « qui craque de toutes parts ». Il dénonçait la « violence institutionnelle » et l'absence de « règle minimale d'encadrement » dans les foyers, ainsi que des « contrôles beaucoup trop lacunaires ».

Isabelle Debré, présidente de l'association l'Enfant bleu, s'est dite « abasourdie » et « écœurée » par l'affaire. Elle a souligné à l'AFP : « Ce qui est très choquant, c'est le fait que ça a été partagé sur les boucles WhatsApp, partagé entre professionnels. »

Réaction tardive dénoncée

Axel Delaunay-Belleville, avocat de la famille, a critiqué le calendrier de communication de la Ville de Paris. « Quand la mairie de Paris pond un communiqué mardi matin en expliquant qu'ils mènent des investigations, enfin, on est en décembre ! C'est du sauve qui peut », a-t-il déclaré à l'AFP. La mère de l'enfant victime déposera plainte « dans les prochains jours ».

Selon la Ville de Paris, l'enfant a exprimé le souhait de « se sentir bien malgré l'épisode violent » et de rester dans le foyer. La mairie poursuit son analyse pour « garantir la sécurité et le bien-ętre des enfants confiés dans cette unité ».

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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