Le géant de la fast-fashion Shein a refusé de se présenter à son audition parlementaire prévue le 2 décembre. L'entreprise asiatique invoque une affaire judiciaire en cours devant le tribunal judiciaire de Paris, où l'État réclame la suspension de sa plateforme pour trois mois. C'est la troisième fois que Shein se dérobe à une convocation de l'Assemblée nationale.
L'État poursuit Shein en justice pour des faits graves : la vente sur sa plateforme de poupées sexuelles à apparence enfantine et d'armes de catégorie A. L'audience judiciaire, initialement prévue cette semaine, a été reportée au 5 décembre. Shein estime qu'une audition parlementaire «ne pourrait ętre envisagée qu'à l'issue de la décision du tribunal judiciaire» et que ce report «impose un ajustement de calendrier», a déclaré l'entreprise à l'AFP jeudi.
Réaction politique ferme
Sandrine Le Feur, présidente Renaissance de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, rejette fermement cet argument. «Je maintiens leur convocation au 2 décembre», a-t-elle réagi auprès de l'AFP. La députée souligne qu'«une procédure judiciaire ne saurait priver les parlementaires de la possibilité d'interroger les personnes dont ils estiment l'avis nécessaire sur des questions de politiques publiques».
Le Feur va plus loin et menace de saisir le procureur de la République si Shein ne se présente pas. «L'attitude de Shein démontre, malgré ce qu'ils peuvent dire, une véritable défiance envers les autorités de ce pays, cela devrait envoyer un signal aux consommateurs sur la confiance qu'ils peuvent accorder à cette plateforme», dénonce-t-elle.
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a également réagi vivement sur X. «Leur mépris et leur désinvolture vis-à-vis du Parlement n'est pas acceptable. Leur impunité n'est plus supportable», a-t-il écrit. Le président du groupe d'études Ouïghours ajoute : «J'aurais eu beaucoup de questions à leur poser».
Troisième dérobade
Shein avait déjà refusé une première audition le 18 novembre devant la mission d'information sur les contrôles des produits importés en France, invoquant une échéance judiciaire au 26 novembre. Une deuxième convocation avait ensuite été fixée, puis reportée au 2 décembre. Malgré son refus, l'entreprise fondée en Chine et désormais basée à Singapour «réaffirme» «sa volonté de participer aux travaux» de la commission.
Des ONG accusent régulièrement Shein, comme d'autres marques textiles, de profiter du travail forcé de la communauté musulmane ouïghoure en Chine.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).










