Retraites : clash Macron-Lecornu sur la suspension de la réforme

upday.com 3 godzin temu
Le président Emmanuel Macron en Slovénie le 21 octobre 2025 Ludovic MARIN

Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu se sont contredits mardi sur la terminologie de la réforme des retraites. Le président refuse les termes "abrogation" ou "suspension", préférant parler de "décalage", tandis que son Premier ministre confirme une "suspension" qui sera inscrite au budget.

Depuis Ljubljana où il effectuait une visite officielle, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois depuis l'annonce de son Premier ministre la semaine dernière. Pour le président, la décision de Lecornu, à qui il avait donné "carte blanche", ne signifie "ni l'abrogation ni la suspension", seulement le "décalage d'une échéance (...) à savoir le relèvement progressif de l'âge légal de départ".

Au męme moment à l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu contredisait cette position devant le groupe macroniste. "On ne peut pas dire +on ne suspend ou on n'abroge pas en fait+. Dans le texte budgétaire, si à un moment c'est voté, c'est voté en suspension", a-t-il déclaré selon la députée Prisca Thévenot.

Précisions techniques du Premier ministre

Interrogé lors des questions au gouvernement, Lecornu a précisé sa position. "Le président (Macron) s'est exprimé uniquement sur la mesure d'âge tout à l'heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique générale", a-t-il expliqué face aux présidents de groupe Marine Le Pen (RN) et Boris Vallaud (PS).

Le Premier ministre a confirmé la "suspension" tant du décalage de l'âge que de l'augmentation du nombre de trimestres de cotisation. Un Conseil des ministres se réunira jeudi pour ajouter cette mesure au projet de budget de la Sécurité sociale via une "lettre rectificative", permettant de lever le "doute" qui "s'empare" des oppositions.

Cette procédure, préférée à un amendement, évite les risques d'enlisement des débats et de recours aux ordonnances. Deux Conseils des ministres auront lieu cette semaine : mercredi puis jeudi avec Macron en visioconférence, après examen par le Conseil d'État.

Réactions de l'opposition

L'entourage présidentiel assure qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux dirigeants. Macron "veut dire qu'il n'y a pas de suspension ad vitam et qu'il faudra remettre le sujet sur le tapis : par la conférence sociale (...) et par le peuple", selon cette source, évoquant un possible référendum.

"Le président ferait mieux de consulter son Premier ministre et de lui demander ce qu'il a dit lors de son discours de politique générale", a ironisé le député PS Arthur Delaporte. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X : "La réforme des retraites à 64 ans n'est ni abrogée, ni suspendue. Elle est DÉCALÉE."

Manuel Bompard (LFI) a critiqué un piège tendu au PS : "Pour le voir advenir, il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu'il contient." Denis Gravouil (CGT) a averti : "Tant qu'il s'accrochera à cette réforme, (Emmanuel Macron) continuera de nous amener dans le mur."

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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