Saint-Étienne : Le procès du chantage à la sextape s'ouvre à Lyon

upday.com 2 godzin temu
Scène de tribunal au palais de justice de Saint-Etienne lors d'un procès (Image symbolique) / AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES Getty Images

Le procès de l'affaire du chantage à la sextape impliquant le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau s'ouvre lundi devant le tribunal judiciaire de Lyon. Sept prévenus, dont le maire et plusieurs proches collaborateurs, comparaissent pour une affaire politico-judiciaire sans précédent révélée par Mediapart en août 2022.

L'accusation porte sur un piège tendu en janvier 2015 contre Gilles Artigues, alors premier adjoint au maire. Une vidéo le montrant recevoir des massages érotiques par un escort-boy avait été filmée à son insu dans un hôtel parisien. Selon l'enquęte, Gaël Perdriau aurait commandité cette opération pour "éradiquer" cet opposant politique.

Les protagonistes du scandale

Pierre Gauttieri, directeur de cabinet du maire pendant douze ans, aurait présenté ces images à Artigues un an et demi plus tard. Comme le révèlent les investigations, il lui aurait expliqué que ce piège constituait "une assurance-vie politique" pour garantir sa soumission à Perdriau.

Gilles Rossary-Lenglet, ancien voyant devenu conseiller en communication, revendique avoir organisé l'opération avec son ex-compagnon Samy Kéfi-Jérôme. Il assure avoir agi à la demande du maire en échange de 40 000 euros de fonds publics, distribués via des subventions à deux associations municipales.

Les charges retenues

Les prévenus sont poursuivis pour chantage, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs. Artigues, victime déclarée, avait vécu "des années de cauchemar" et pensé au suicide selon son témoignage. Il avait commencé à enregistrer ses conversations avec l'équipe municipale pour que sa famille comprenne sa détresse.

BFM TV rapporte que l'affaire s'inscrit dans le contexte des élections municipales de 2014, où une alliance UMP-centriste était nécessaire pour battre le maire socialiste sortant Maurice Vincent. Cette dynamique politique expliquerait les tensions entre Perdriau et son premier adjoint centriste.

Conséquences politiques durables

Perdriau, exclu des Républicains en octobre 2022, demeure maire de Saint-Étienne malgré les accusations. Sud Ouest indique qu'il nourrit des ambitions électorales pour 2026 et aurait tenté de retarder le procès jusqu'après les municipales.

L'opposition politique se restructure déjà pour les prochaines échéances. Comme le rapporte BFM TV, une union de sept partis (UDI, LR, Renaissance, Horizons, Modem, Parti radical, Parti radical de gauche) s'est formée pour "tourner la page Perdriau" lors des municipales de 2026.

Sources utilisées : "20 Minutes", "BFM TV", "Sud Ouest" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału